vendredi 11 juin 2021

France : La dictature sanitaire s'organise

Rapport d’information  [du Sénat] fait au nom de la Délégation à la prospective. CRISES SANITAIRES ET OUTILS NUMÉRIQUES :  RÉPONDRE AVEC EFFICACITÉ POUR RETROUVER NOS LIBERTÉS. Par Véronique GUILLOTIN, Christine LAVARDE, et René-Paul SAVARY , sénateurs. pdf 147 pages : http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/delegation/prospective/PRO_Rapport_numerique_pandemies.pdf
Les sénateurs, deux LR et un machin européen ont pondu un beau rapport de 147 pages sur la mise en place d'un dispositif sanitaire numérique.

Ce rapport contient des dispositions explosives mais seul Florian Philippot, comme d'habitude a tiré le signal d'alarme dans une vidéo : https://youtu.be/cInU4SC_LA0  ... ce qui en dit long sur le niveau d'acceptation des autres partis d'opposition. En fait, excepté Philippot, Asselineau et peut-être de Villiers , il n'y a plus d'opposition. Que les gens de LR soient si admiratifs de la Chine communiste en dit long sur le naufrage de la droite française.

Le rapport étant assez long, je relève ici les points notés par Philippot, quoique tout mérite d'être lu.


p. 10
GARANTIR LE RESPECT DES MESURES SANITAIRES
le cœur du présent rapport, concerne le recours aux nouvelles technologies dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire, en particulier pour assurer ou contrôler le respect des restrictions sanitaires.

p. 13
La Chine a, sans ambiguïté, privilégié la lutte contre la menace sanitaire par rapport à la protection des libertés individuelles, en particulier la liberté d’aller et venir et celle d’avoir une vie privée.

P. 14
la stratégie chinoise est, globalement, une grande réussite sur le plan sanitaire
(les mesures prises par la dictature chinoises sont détaillées à la suite) … 

p. 15
la Chine a, dès le mois de mars 2020, mis en place un dispositif analogue à ce qu’est aujourd’hui le «pass sanitaire», adopté par la France et la plupart des pays européens


p. 23
Hong Kong: bracelet électronique ou smartphone ?
Si l’image du bracelet électronique peut légitimement déranger, il convient toutefois de signaler que la technologie est en réalité moins intrusive que le tracking par GPS


p. 24
une stratégie de confinement «embuscade», pour reprendre les mots de la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, consistant à boucler par surprise un quartier entier et à soumettre tous ses habitants à un test, y compris en forçant l’entrée des appartements

Le Japon : pas de numérique... pas de Jeux olympiques ?
Le Japon est aussi –faut-il y voir un hasard ? –celui de ces pays qui est le plus touché par l’épidémie, avec 13000 morts à ce jour, soit 102 morts par million d’habitant

p. 44
Il semble toutefois peu probable –et pas souhaitable –que ce système, une fois mis en place sur le plan technique, ne soit pas a minima conservé ensuite dans un état de «veille», prêt à être réactivé facilement en cas de nouvelle menace épidémique. En réalité, il est même assez probable qu’il devienne un dispositif permanent, dans la mesure où nul ne sait quand se terminera la pandémie, ni si sa fin au niveau mondial correspondra à sa fin en Europe, ni surtout où et quand les prochaines épidémies apparaîtront

p. 54
DEMAIN, UNE GESTION DES CRISES PAR LE NUMÉRIQUE?
il serait irresponsable de ne pas se saisir de telles possibilités

p. 59
Enfin, dans les situations de crise les plus extrêmes, les outils numériques pourraient permettre d’exercer un contrôle effectif, exhaustif et en temps réel du respect des restrictions par la population, assorti le cas échéant de sanctions dissuasives, et fondé sur une exploitation des données personnelles encore plus dérogatoire.Ces outils sont les plus efficaces, mais aussi les plus attentatoires aux libertés–mais une fois de plus, il serait irresponsable de ne pas au moins les envisager,
-Le contrôle des déplacements
-Le contrôle de l’état de santé, via des objets connectés
-Le contrôle des fréquentations
-Le contrôle des transactions

p. 60
il est légitime que j’assume en contrepartie une fraction du surcoût payé par la société du fait de l’épidémie, par exemple sous la forme d’une petite hausse de mes cotisations sociale


p. 61
rien ne garantit que la prochaine pandémie ne sera pas bienplus grave que celle du Covid-19


p. 62
Plus la menace sera grande, plus les sociétés seront prêtes à accepter des technologies intrusives, et des restrictions plus fortes à leurs libertés individuelles –et c’est logique.

p. 87
Le numérique permettrait d’adopter une toute autre logique : au lieu de repérer une fraction dérisoire des infractions mais de les sanctionner très sévèrement, il serait théoriquement possible d’atteindre un taux de contrôle de 100 %, et d’alléger les règles en conséquence


p. 104
UNE SENSIBILITÉ COÛTEUSE ET MAL PLACÉE
Si la sensibilité française à toute collecte et croisement de données personnelles par les autorités peut se comprendre, au regard notamment de l’histoire, la crise sanitaire a aussi montré que cette sensibilité avait un prix élevé. Mais surtout, cette sensibilité apparaît en réalité infondée, ou plus exactement décalée ou mal placée


p. 105
La mauvaise excuse des dictatures


p. 106
Deuxièmement, tout ceci n’est pas le problème. Si une «dictature» sauve des vies pendant qu’une «démocratie» pleure ses morts, la bonne attitude n’est pas de se réfugier dans des positions de principe, mais de s’interroger sur les moyens concrets, à la fois techniques et juridiques, de concilier efficacité et respect de nos valeurs.


p.123
E PASS SANITAIRE: ENFIN UNE BONNE NOUVELLE  ?


p. 129
CRISIS DATA HUB CDH


p.130
UN COMPROMIS À ASSUMER: DES MESURES INTRUSIVES MAIS PLUS CIBLÉES ET LIMITÉES DANS LE TEMPS
imaginer que seules les personnes diagnostiquées positives, soit moins de 0,1 % de la population fin mai 2021, soient soumises à des mesures d’isolement, mais que ces mesures soient étroitement contrôlées(par une géolocalisation en direct par exemple) et sévèrement sanctionnées(par une amende prélevée automatiquement, par exemple).
 

p. 131
chantiers plus généraux, de plus longue haleine, qu’il faut continuer à mener avec détermination, en surmontant les obstacles et en gagnant la confiance des citoyens. Parmi les chantiers les plus importants, déjà évoqués, on peut notamment citer celui de l’identité numérique, du numérique en santé, et plus largement de tout ce qui permet d’aller vers un État-plateforme


p. 132
LE CRISIS DATA HUB: UNE PLATEFORME DE CRISE.


p.139
l’idéal serait de mettre en place un Crisis Data Hub européen (ECDH)

Commentaire rapide. Nos politiciens de droite comme de gauche admirent l'efficacité chinoise... efficacité qui a bien pu - on commence à le penser - avoir été mise préalablement au service de la fabrication du virus par "gain de fonction". Le pouvoir chinois est parfaitement capable d'avoir inventé la menace pour justifier la mise au point d'un outil de contrôle absolu sur sa population. Qui pense ceci impossible est au mieux un gros naïf, au pire un imbécile. Le bracelet électronique plaît bien à nos sénateurs. Bien entendu, les auteurs souhaitent que si le dispositif est suspendu suite à la disparition de la menace, il puisse être réactivé rapidement si besoin est. Le contrôle numérique qui s'appuie sur l'identité numérique est absolu. Qu'on nous raconte qu'il faille accepter cela de temps en temps pour sauver nos libertés est un pur morceau de propagande orwelienne. Pour nos sénateurs mieux vaut une «dictature» qui sauve des vies qu’une «démocratie» pleure ses morts. On y vient doucement. Le dernier morceau est ce Data Crisis Hub - pourquoi utiliser une expression anglaise - qui synthétise le tout. Ce DCH devrait être européen. Bien sûr. L'UE est vraiment l'avatar de l'Union Soviétique. Espérons qu'elle disparaîtra de la même manière que cette dernière.

N'oubliez pas, si on met le petit doigt dans le dispositif de l'identité numérique obligatoire, on s'acheminera sans jamais pouvoir résister vers la dictature la plus intrusive, la plus terrifiante que l'humanité ait jamais connue.


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