mardi 14 septembre 2021

Méga-centrale solaire au Sahara : une fausse bonne idée

Commençons par quelques données numériques. Le rayonnement solaire transporte une puissance lumineuse de l’ordre de 1000W/m² sur terre au-dessus de l’atmosphère. On n’en récupérera qu’une partie au niveau du sol, la différence représentant la rétrodiffusion vers l’espace et l’absorption par l’atmosphère (qui sera transformée en chaleur).

La valeur récupérée au niveau du sol dépend de la latitude du lieu, de la saison, de l’heure et de la nébulosité. Supposons une valeur moyenne cadrée entre 600 W/m² (tropique), et 300 W/m² (cercle arctique), à midi vrai, lorsque le soleil est au plus haut. 450W/m² à une latitude moyenne. Si le panneau photovoltaïque est perpendiculaire aux rayons, son rendement théorique maximum est de 31 %. En pratique, il est beaucoup plus bas ; mettons 10 %. On ne récupérera donc au mieux, en pratique, que 45W électriques/m². Cette valeur fluctue au cours de la journée et au cours des mois. Si le soleil était fixe, on récupérerait une énergie de 45/1000*24*365= 394kWh/m² et par an, mais en pratique, avec les nuits, les nuages et la variation sinusoïdale journalière d’éclairement pour des panneaux fixes, on doit être proche de 100kWh/m² pour l’année.    Tous ces chiffres sont donnés ‘à la louche’, mais je ne dois pas être loin de la réalité. Pour 1 ha (10000m2), nous pouvons produire 1000 MWh par an. Pour 1 km²  (100ha), cent fois plus. Avec une surface de milliers de km², nous pouvons produire une énergie électrique considérable, surtout au Sahara où l’on ne gène personne et où le pic d’éclairement se rapproche de 600W/m²

  • Mais il y a un ‘mais’. C’est un problème d’albédo. L’albédo, c’est la réflectance d’un matériau. Un matériau avec un albédo de 1,0 est un miroir parfait : il revoie toute la lumière dans l’espace. Un matériau avec un albédo de 0,0 absorbe tout et transforme la lumière en chaleur : c’est un corps noir parfait. Le sable du Sahara a un albédo élevé. Un panneau solaire – qui a généralement une teinte sombre - a un albédo faible. S’il a un albédo de 0,1, il renvoie 10 % de la lumière, sur les 90 % absorbés, 10 % est transformé en électricité et le reste converti en chaleur. Le panneau va donc chauffer, il va chauffer l’air ambiant par convection et cette énergie thermique va diffuser dans l’atmosphère terrestre et modifier le climat.

Article (en anglais) : Les panneaux solaires au Sahara pourraient stimuler les énergies renouvelables mais endommager le climat mondial - voici pourquoi.  D'après les auteurs, si on couvre 20 % du Sahara avec des panneaux solaires, cela provoquera une augmentation de +1,5°C de la température globale  de la terre, +2,5°C avec une couverture photovoltaïque de 50 % de cette surface.

En outre, ce qui n’est pas dit non plus ici, c’est que la durée de vie des panneaux est de l’ordre de 30 ans (leur rendement diminue progressivement) et que les déchets produits sont peu recyclables. C’est un délire d’écologiste, n’y pensez plus. Un jour, on saura peut-être fabriquer des panneaux solaires blancs et auto-dégradables.

Petit exercice pour écolo sérieux s'il en existe. Étant donné la production d’électricité d’un réacteur  nucléaire (typiquement, un réacteur de 900MW produit 500000MWh par mois), calculer la surface d’une centrale solaire qui produirait la même énergie en moyenne sur l’année. Même calcul avec des éoliennes. 


  • Le lien entre protéine Spike et protéine à prion — Quels sont les effets des injections anti-Covid-19 ? Entretien exclusif entre Stephanie Seneff du MIT et le Dr Mercola. Sott.net

  • Décoder l'éco. Pierre Chaillot sur la campagne de vaccination en Israël. Vidéo. Article sur mondialisation.ca.

 

 

 

 

 

 

 

 

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