2017
me semble être
l’année
de la grande
unification
politique de
la
France : le sarkozysme
était déjà une purée insipide qui se prétendait de droite, le
hollandisme, la même mais se prétendant de gauche. Le macronisme
mélange donc
les
deux. Évidemment,
on
obtient une chose grumeleuse, nécessairement
peu ragoutante. On ne peut guère
aller
plus loin dans
l’homogénéisation.
On y retrouve tous les défaut des ingrédients sans en déceler
d’éventuelles
qualités : du libéralisme, du
mondialisme,
de
l’atlantisme
presque pur, l’opportunisme
et l’arrivisme pour
le liant.
Ce qu’il y a sur les côtés est peut-être
plus
intéressant ?
La
France Insoumise (ou
Front de Gauche ? Je ne suis pas capable de faire la
différence). Beau programme, sauf que, comme il
est européiste -le Frexit n’est pas envisagé sérieusement-, il
est
fondamentalement
inapplicable
(c’est
un Syriza
français).
A
droite survit
encore le
FN, golem que
Mitterrand a mis
en mouvement.
Parfait épouvantail pour
bobos.
Mais ce parti d’une médiocrité abyssale ne peut guère aller très
loin.
Donc,
du Rien.
Enfin,
les miettes. Miettes de gauche. Il faut aller sur Wikipédia (tapez :
‘extrême
gauche en France’) pour
savoir ce qu’on peut
y
trouver.
Des trotskystes, des anars, des autonomes, des « anti-fa »,
des orphelins
du PCF (ultra-gauche) plus une foule de courants variés émotivement
attachés
à l’étiquette « extrême-gauche » .
Ça
pullule.
En
face, tout
le reste est
taxé d’« extrême
droite
fasciste ».
Et
pour
savoir ce que sont ces « miettes fascistes » voyez sur le
site ‘La Horde’, site
« anti-fa »
par excellence, le tableau « L’extrême
droite, mieux la connaître pour mieux la combattre ».
Mais
il y a mieux.
Voyez
le document intitulé ‘Vous avez dit antifascisme ? Analyses et réflexions sur trente cinq
années de luttes contre l’extrême droite’.
Éditions Prolétariennes. 2017. Pas d’auteur individuel. Ce
document pdf
de
81 pages (avec annexes et
de nombreux liens)
est très complet. Son point de vue est celui d’un
marxisme-léninisme traditionnel (disons mouture
PCF
1920 pour simplifier). Ce ne
sont pas
exactement
mes
convictions, mais comme il s’agit d’un travail sérieux et
intéressant,
c’est une bonne base de réflexion et
de discussion.
L’auteur
y dénonce (notamment)
les passerelles actuelles entre l’extrême gauche et l’extrême
droite. Et comme le « fascisme » lui semble une maladie
très contagieuse (c’est
la
« peste brune », hein ?),
alors l’ami de l’ami de l’ami qui a serré
la main d’un
fasciste prend
automatiquement
une
inquiétante
teinte
« rouge-brune ».
Exit donc Michéa, Chouard, Onfray, Nikonoff
(M’PEP), Asselineau,
etc.
Fachos,
fachos, fachos. Terrifiant !
Évidemment,
ça réduit drastiquement
le nombre d’ «amis» politiques avec lesquels on peut
discuter
et
plus ennuyeux, ça réduit le champ de la réflexion.
Retrouver
une ligne politique d’opposition
cohérente
n’est pas évident. M’appuyant
sur
la phrase de Marx : « Les
pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques,
les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance
matérielle dominante de la société est aussi la puissance
dominante spirituelle. »
qui me semble très juste, je recherche l’idéologie de cette
classe dominante (celle du bloc occidental -BAO-,
la chinoise ou la russe ne
nous
concernant
pas),
donc
celle
-Mondialiste, Atlantique, Libérale- qui s’exprime notamment au
travers de ses puissantes institutions internationales (voyez ici [1]).
Je
dis qu’elles sont fondamentalement mauvaises et comme
elles
définissent
une position idéologique
moyenne
typée
(bien
qu’il existe des différences
et des fractures
internes),
j’en
prends le contre pied. Je constate au passage que la bouillie
macroniste tout comme l’essentiel de la pensée de gauche et
d’extrême gauche sont
peu
ou prou en
phase avec cette pensée dominante
[2].
Dont acte. Comme
ça, c’est plus simple. Ensuite,
que faire ? Autre problème, autre post.
[1]
C’est quand même autre chose que le bavardage de groupuscule. Il est vrai que les budgets ne sont pas les mêmes :
32 milliards rien que pour l’OSF de Soros.
[2]
L’anticapitalisme de gauche me semble devenu
purement
postural. C'est un anticapitalisme alibi. Il est fondamentalement impuissant. D’ailleurs
il ne
se donne
aucune prédominance sur
les
autres
axes
idéologiques
de la gauche post-moderne.
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