…
ou
quelques considérations de photométrie. Avez
vous réalisé que l’achat d’une simple ampoule électrique était
devenu compliqué ? Autrefois vous n’aviez que les
modèles incandescents à filament tungstène avec embase baïonnette,
verre clair ou dépoli de formes
diverses,
avec la seule puissance électrique comme variable d’éclairement.
Vous
disiez : « - je vais acheter une ampoule
de 60W ».
Aujourd’hui, tungstène, halogène et fluocompact sont amenés à
disparaître au profit des LED. Vous
trouvez encore
des
dizaines d’embases/culots différents
dont
les
B17 (baïonnette),
E27 et E14 à vis, plus tout le reste. Avec les
nouveaux produits, oubliez les watts
(W) mais considérez les lumens
(lm).
Le lumen est l’unité de flux lumineux. C’est la puissance lumineuse émise dans toutes les directions. Le rapport lux/watt caractérise le rendement lumineux (l’efficacité) de la source.
Si
l’émission est restreinte à l’intérieur
d’un
certain angle solide (ce
qui est le cas normal),
on appelle intensité
lumineuse
exprimée en candela
ou
chandelle
(cd)
la lumière émise dans une certaine direction. Elle peut être nulle
dans la direction du culot.
Ensuite,
il y a l’éclairement
reçue par une surface (quelle que soit la ou
les sources
qui
l’éclairent)
exprimée en lux
(lx).
Ça
se mesure avec un luxmètre. Dans
mon jardin à
midi en
plein soleil et
dans la direction de celui-ci, je
mesure
110000 lx. Cette
valeur est plausible (le
luxmètre semble donner des données fiables).
Lumen
et candela ont la dimension du watt, le
lux celle du watt/m². Le stéradian est un nombre sans dimension [0
– 4 π].
Exemple :
Si je prends
une
ampoule
de 800 lm
possédant un angle de diffusion de 150° (on suppose que toute la
lumière se répartit de façon homogène à l’intérieur de ce
cône
de
150°), 150° correspondent à 4,66 stéradians (sr)
(ah,
ça
c’est
de la géométrie !). A 1,50
mètre de la lampe, la lumière éclaire une surface sphérique
S
= 1,5² x 4,66 = 10,48 m² (on ne le croirait pas, hein ?). Sur
cette surface, l’intensité lumineuse est constante et vaut
800/4,66 = 171,18 cd
et l’éclairement homogène
vaut
800/10,48 = 76,35 lx.
C’est
trop faible pour
lire (en
France, la norme légale est de 300 lx).
Bien
sûr si l’intensité lumineuse varie à l’intérieur du cône de
diffusion, il faut passer aux intégrales doubles,
mais ici
on
s’en fout, hein ?
Les
sources lumineuses ont d’autres caractéristiques, à commencer par
leur
luminance
(cd/m²).
Plus
la luminance est forte, plus la source éblouit. Ainsi
pour le soleil
au
niveau
de la mer par temps clair elle
vaut
1,5. 10⁹ cd/m². Si
on s’intéresse aux caractéristiques énergétique d’une source,
on va revenir au watt/m² /sr. C’est sans intérêt pour une lampe.
Tout
ça est très bien détaillé par la page web ‘Lumens,
candelas et lux expliqués sous ma douche’
si on ne veut pas se perdre sur Wikipédia.
Autre
caractéristique des
ampoules,
la
température de couleur.
C’est
la
grandeur
qui détermine si la source donne un blanc « chaud » ou
un blanc « froid ». Cette température s’exprime en
[degrés]
kelvin
(K). Le blanc bien
chaud
commence autour de 2400K
(Tungstène),
le
blanc froid vers 6000K. Pour les artistes, une valeur de 5000K
(lumière
blanche dite naturelle) est
convenable, mais il existe un indice spécifique
pour le rendu des couleurs, c’est l’IRC
dont la valeur varie entre 0 (nul) et 100 (parfait). On rentre ici
dans des considération spectrales
compliquées.
Les
étiquettes marchandes
donnent
un encodage à 3 chiffres. Exemple 830 signifie IRC=80,
Température de couleur 3000K.
Si
on ne sait pas, on ne peut pas deviner.
Exercice.
Un torche à LED (achetée pour moins de 10€ chez les chinois) est
soi-disant
donnée
pour 5000 lm. En
dé-zoomant, elle
projette une image de sa matrice de diodes de
dimension 23
cm
x 23
cm
à 1,5
mètres (rien
n’est émis en dehors).
A cette distance, on mesure un éclairement de 2400
lx dans
la zone éclairée.
Quelle est la
puissance lumineuse réelle (lm)
de
la torche ?
Moi
j’ai trouvé une valeur bien au dessous de l’annonce.
NB :
J’ai
rédigé cette page comme pense-bête à mon usage.
C’est fou ce qu’on oublie vite.
—
Remarque
… Les unités de mesures s’écrivent
en minuscules
et sont
du
genre masculin
(un watt) ; le pluriel prend un ‘s’ : 60
watts.
Le symbole en
est
W (majuscule), kW pour kilowatt. D’une
façon générale, les symboles issus de noms propres s’écrivent
en majuscules :
kelvin (K), joule (J), ampère (A), maxwell
(M),
newton (N), pascal
(Pa), etc.
Les unités dérivées
comme candela,
lumen, lux
s’écrivent
en minuscules.
Elles
prennent un
‘s’ au pluriel sauf
lux.
Leurs
symboles cd, lm, lx s’écrivent
également
en minuscules
et
sont invariables.
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