samedi 6 mars 2021

La fabrique de l’ignorance (ARTE)

 

Intéressant documentaire, quoique … Les débats historiques portant sur la nocivité du tabac, des néonicotinoïdes pour les abeilles ou du bisphénol A comme perturbateur endocrinien mettent en évidence le rôle de la grande industrie, celle du tabac, ou les majors de la chimie dans la défense de leurs intérêts financiers. Ces sujets sont bien traités. Là où les choses se gâtent, c’est quand on aborde un thème comme le réchauffement climatique ou brièvement la politique officielle dans la lutte contre le coronavirus.

Les auteurs du reportage sont pourtant bien informés du rôle du financement de la recherche. Le consensus scientifique sur le dérèglement climatique est certainement très élevé. Ce n’est guère étonnant : on sait que les laboratoires de recherche dans le domaine n’ont d’autre choix que de suivre la politique scientifique du GIEC sinon ils ne peuvent obtenir ni financement public (du CNRS ou d’un quelconque EPST), ni contrats privés. Les articles de recherches trop exotiques ou pas assez dans la ligne ne seront pas retenus par les meilleures revues de la discipline et la carrière des chercheurs trop originaux en sera de ce fait lourdement sanctionnée par les instances d’évaluation du genre Comité National de la Recherche. Ils n’auront pas de thésards à encadrer, leur équipe sera ostracisée et au pire, ils seront virés pour insuffisance professionnelle(*). Le système ne favorise pas l'originalité.

Ensuite, le documentaire met en exergue le biais idéologique des climato-sceptiques, nostalgiques dit-il, de la guerre froide (**), certes, mais quand on découvre que le lutte pour le climat (pour la planète) et au cœur de l’idéologie du ‘grand reset’ du WEF de Davos, l’argument se retourne comme une chaussette. Rappelons nous de l’alarmisme autour du trou d’ozone (évoqué dans la vidéo)… il a totalement disparu ! Les dernières minutes de la vidéo (un peu bâclées) abordent rapidement la crise du Covid-19. Les auteurs qui s’étaient intéressés de très près aux conflits d’intérêts dans le cadre des trois premiers exemples veulent ignorer ceux induits par les majors pharmaceutiques qui sont pourtant d’une autre importance que les deux autres, puis ils finissent par suggérer l’idée que le complotisme commence là ou s'arrête la pensée officielle. Ça torpille totalement ce travail. Dommage, c’était bien parti. 

(*) Ceci était rarissime autrefois au CNRS, pas sûr que ce soit le cas maintenant.

(**) J'avoue ne pas avoir plus de sympathie (ou autant d'antipathie) pour les gens du WEF que pour ceux de l'Institut Heartland dont les idéologies sont parfaitement opposées mais les outrances des uns ne justifient pas les pétitions de principes des autres.

 


En bref sur ZeroHedge : Les mythes de l'énergie verte [ref] (à traduire). Le narratif de l'insurrection du 6 janvier auquel les démocrates s'accrochent désespérément s'effondre [ref]; il y a longtemps qu'on sait que c'est de la foutaise. Un supercalculateur japonais démontre que le double masque ne marche pas [ref]; on avait déjà pas besoin de supercalculateur pour savoir qu'un seul masque n'était pas très efficace (Cf. étude danoise). L'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue largement [ref]. San-Francisco : des villages de toile pour SDF à $16.1 millions [ref]; sûrement pas la solution.


 

 

 

 

 

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