L'impasse de la voiture electrique (2)

J'avais déjà parlé de ce problème le 30 septembre 2018 : https://msclx.blogspot.com/2018/09/limpasse-de-la-voiture-electrique.html  Cet article complète totalement mon approche. En fait, il faudrait parler de l'imposture de la voiture électrique.

La fée de la batterie et autres délires dans la course pour remplacer les voitures à essence. Rédigé par Thomas Lifson via AmericanThinker.com, et via ZeroHedge.

Je continue d'être étonné que des gens sérieux pensent que les véhicules à essence puissent être complètement remplacés par des véhicules électriques en une décennie et demie, et que ce serait une bonne chose, voire même possible.

Sous la menace d'une action gouvernementale, cependant, les principaux constructeurs automobiles mondiaux se replient pour augmenter la production de modèles enfichables, et Tesla Motors est maintenant le constructeur automobile le plus précieux au monde, sur la base de la valeur de son capital-actions émis et entre les mains du public. Mary T. Barra, PDG de General Motors, s'est engagée à ne vendre que des véhicules à zéro émission [carbone] d'ici 2035. Cela respecterait le délai imposé par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui a signé un décret interdisant la vente de véhicules à combustion interne dans la plus grand marché automobile du pays d'ici 2035.

Recharger les voitures électriques au travail est logique, car cela prend plusieurs heures. Mais que faire si vous voulez conduire pour un long voyage ? [Felix Cramer]

GM, sauvé de la liquidation grâce aux contribuables américains (et aux détenteurs d'obligations qui ont été escroqués de leur place de créanciers par l'administration Obama), pourrait tout simplement aspirer au pouvoir gouvernemental. Mais Akio Toyoda, PDG de Toyota Motors, le plus grand constructeur du monde (ou le deuxième selon les années) et petit-fils du fondateur, s'est prononcé et a dénoncé l'erreur de penser que cela est possible ou souhaitable. [Je dois révéler ici que j'ai été consultant pour une société Toyota pendant plusieurs années, mais que tous mes commentaires sur la société ici sont basés sur des informations accessibles au public.]

Selon ce compte rendu dans CarBuzz:

    En tant que petit-fils du fondateur de Toyota, Kiichiro Toyoda, le descendant a été élevé entouré de tous les aspects de l'industrie automobile et son sens des affaires est sans égal. Ainsi, quand il a eu des mots durs pour les véhicules électriques lors de la conférence de presse de fin d'année de l'Association des constructeurs automobiles japonais la semaine dernière, les gens l'ont remarqué.

    Le Wall Street Journal était présent et a noté que le mépris du PDG pour les véhicules électriques se résume à sa conviction qu'ils vont ruiner les entreprises, nécessiter des investissements massifs et même émettre plus de dioxyde de carbone que les véhicules à moteur à combustion. "Le modèle économique actuel de l'industrie automobile va s'effondrer", a-t-il déclaré. "Plus nous construisons de véhicules électriques, plus l'émission de dioxyde de carbone va empirer ... Quand les politiciens disent : " Débarrassons-nous de toutes les voitures à essence ", comprennent-ils cela?"

Des études détaillant les émissions de carbone nécessaires à la fabrication d'un véhicule électrique révèlent que, sur une base nette, il y a plus d'émissions pour le véhicule acheté et utilisé pendant sa durée de vie prévue, que ce qui serait généré par l'achat et l'utilisation d'un véhicule à essence conventionnel.

Toyota peut certainement fabriquer des véhicules électriques. Il a introduit la Prius hybride, après tout, et a une position forte sur ce marché. La maîtrise de  la discipline de la production de masse de véhicules de Toyota est telle qu’elle pourrait bien fonctionner quelle que soit la source d’énergie utilisée. Mais les coûts de conversion complète en véhicules électriques sont ahurissants.

D'où proviendra toute l'électricité nécessaire pour alimenter toute la flotte de voitures aux États-Unis (ou au Japon) ? Malgré les fantasmes des Verts, ce ne sera pas des éoliennes ou des fermes solaires, elle sont trop peu fiables, occupent trop de terres et coûtent trop cher. À l'heure actuelle, ce sont le charbon et le gaz naturel qui produisent le plus d'électricité au coût le plus raisonnable. Et ils émettent du CO2. De plus, il y a une perte de puissance considérable due à la résistance des lignes de transmission, ce qui nécessite une quantité encore plus grande de puissance brute avant que la puissance nette n'atteigne la batterie du véhicule, se chargeant au domicile de l'utilisateur ou à un autre endroit. L’énergie nucléaire offre un certain potentiel, mais combien de personnes veulent vivre à proximité des centaines et des centaines de centrales nucléaires qui seraient nécessaires pour alimenter les véhicules du pays?

Ensuite, il y a la petite question des batteries. Les très grosses batteries nécessaires aux voitures électriques utilisent beaucoup de lithium coûteux (et quelques autres éléments rares) dont l'approvisionnement est limité et dont l'exploitation minière nécessite beaucoup d'eau. En fait, alimenter les véhicules du monde par batterie est tout simplement impossible, étant donné l’approvisionnement mondial limité en lithium, comme l’indique clairement cet article intelligent de Steve Hayward de Powerline. Le titre donne la punchline:

    QUI DIRA AUX VERTS QU'IL N'Y A PAS DE FÉE DES BATTERIES?

    Depuis longtemps je demande : «D'où les écologistes et les démocrates pensent-ils que toutes ces batteries pour notre flotte de transport sans pétrole vont provenir ?» Il semble qu'ils pensent qu'il y a une fée de la batterie quelque part qui fournira comme par magie la capacité énorme de batterie et un approvisionnement supplémentaire en électricité pour les recharger, afin de nous livrer à notre avenir béni sans combustibles fossiles.

Il cite un article dans Wired, The Spiraling Environmental Cost of our Lithium Battery Addiction :

    Mais il y a un problème. Alors que le monde s'efforce de remplacer les combustibles fossiles par une énergie propre, l'impact environnemental pour trouver tout le lithium nécessaire afin de permettre cette transformation pourrait devenir un problème sérieux à part entière. «L'un des plus grands problèmes environnementaux causés par notre soif sans fin pour les appareils les plus récents et les plus intelligents est une crise croissante sur les minéraux, en particulier ceux nécessaires à la fabrication de nos batteries», explique Christina Valimaki, analyste chez Elsevier. . .

    C’est un procédé relativement bon marché et efficace, mais il utilise beaucoup d’eau - environ 2000 mètres cubes par tonne de lithium. Dans le Salar de Atacama au Chili, les activités minières ont consommé 65% de l’eau de la région. Cela a un impact important sur les agriculteurs locaux - qui cultivent du quinoa et des lamas en troupeau - dans une région où certaines communautés doivent déjà obtenir de l'eau provenant d'ailleurs. . .

    Deux autres ingrédients clés, le cobalt et le nickel, risquent davantage de créer un goulot d'étranglement dans le passage aux véhicules électriques, et à un coût environnemental potentiellement énorme. Le cobalt se trouve en quantités énormes partout en République démocratique du Congo et en Afrique centrale, et presque partout ailleurs. Le prix a quadruplé au cours des deux dernières années.

Je suis heureux que certains adultes soulignent que l'empereur de la conversion des véhicules électriques n'a pas de vêtements. Mais cela n’a pas empêché les gouvernements, les fabricants et les investisseurs de prétendre que les véhicules électriques sont notre seul avenir.

Comme l'a dit Herbert Stein, «si quelque chose ne peut pas durer éternellement, cela s'arrêtera». Nous commençons seulement à découvrir cela à propos des chimères d'un futur véhicule entièrement électrique.

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