… ouvrage de Johan Livernette. 2018, Cadillac, Saint-Rémi édit. 265 pp.
Le sujet est brûlant, surtout pour les catholiques pratiquants, enfin ce qu’il en reste, mais il n’est pas nouveau. Il y a longtemps que, grâce à Internet, certaines positions publiques surprenantes des derniers papes ont amenés quelques croyants à se poser des questions. Que l’auteur et la maison d’édition soient « tradi » (traditionnels) n’enlève aucune légitimité à la démarche. Tous les vieux cathos se souviennent que l’Église d’avant 1958 était globalement sur ces positions « tradi » et ceci ne posait aucun problème particulier à l’époque, pas davantage en tout cas que le PCF d'alors restât encore majoritairement sur des positions « stal » (staliniennes). Dans les deux cas cependant, des forces souterraines étaient à l’œuvre. Pour l’Église, elle se manifestèrent par la tenue du concile de Vatican II (le 1789 de l’Église catholique).
Ce qui fut présenté comme l’acte nécessaire au rapprochement de l’Église vers la société pour empêcher son déclin fut manifestement un échec parfait sur ce plan. Tous les chiffres l’attestent. On peut donc tout à fait considérer cet événement comme une opération interne de destruction. C’est le choix de l’auteur. N'étant pas théologien, je ne commenterai pas les aspects doctrinaux présentés par Livernette. Il est difficile de vérifier si telle ou telle réforme était purement cosmétique ou si elle engageait fortement le corps de doctrine. Restons en donc à la véracité des faits présentés.
L’auteur examine les pontificats des six derniers papes : Angelo Roncalli (Jean XXIII), Giovanni Montini (Paul VI), Albino Luciani (Jean-Paul Ier), Karol Wojtyla (Jean-Paul II), Joseph Ratzinger (Benoît XVI) et Jorge Mario Bergoglio (François).
Le Vatican grouille littéralement de Francs Maçons. Secret de Polichinelle : plusieurs listes ont circulé (Il Borghese, 1976; Mr. Beaussart; Pecorelli, 1978). Pour rappel, la Franc Maçonnerie spéculative qu’il faut distinguer de la Franc Maçonnerie opérative (les bâtisseurs de cathédrales) est née au XVIIème siècle. Elle présente un grand nombre de courants plus ou moins indépendants au départ : Haute-Vente, Frankisme (Jakob Frank), Illuminés de Bavière (Weishaupt), rite écossais, Rose-Croix, etc. Ses liens avec la Kabbale juive sont assez forts, ce qui explique le rôle des important marranes (juifs convertis plus ou moins sincères) au sein de ces mouvements. Le programme franc maçon qui complémente d’une certaine manière le néo-judaïsme (pas celui de la Torah originelle mais celui de la Kabbale et du Talmud) comporte deux étapes préliminaires : la destruction de la royauté – réalisée en 1789 – et celle de l’Église Catholique. Concernant cette dernière, les premiers coups de butoir avaient déjà bien amorcé la chose (Réforme, Révolution, loi de 1905), mais Vatican II annonce le coup final. Le but ultime est la constitution du gouvernement mondial, pendant laïc du peuple élu du néo-judaïsme. Ce peuple élu et son collectif rabbinique divinisé régnera sur la masse indifférenciée des goyims dépouillés de leurs traditions. Dans ce cadre toutes les religions seront réduites à leur dénominateur commun : le noachisme. Thème typiquement luciférien : pour les mondialistes, l’homme est amené à prendre la place de Dieu. Attention ! Pas n’importe quel homme, cela vaudra seulement pour l’élite, le commun ne vaudra plus rien.
Livernette met en évidence l’idéologie toxique des derniers papes, leurs liens avec des personnalité mondialistes de premier plan (Kissinger, Soros) et des officines de même nature (Commission Trilatérale, groupe Bilderbeg). L’œcuménisme installé par Vatican II sert intensément le relativisme : toutes les religions se valent, inutile de faire du prosélytisme. Le dogme traditionnel est mixé aux Droits de l’Homme (qui ont permis de raser l’Irak et la Libye en leurs temps). L’idéologie arc-en-ciel (néo-féminisme, LGBTisme, antiracisme) rentre au Vatican. Cela conforte au passage le lobby gay de l'institution ! L'immigration massive est soutenue pour ne pas dire encouragée : la communauté catholique européenne passera sans doute au compte pertes et profits. Enfin l’Église s’est embrigadée dans le combat douteux ‘pour la planète’ derrière le WEF de Davos ce qui a de quoi rendre méfiant.
Les exemples illustrant ces thèmes et cités par l’auteur sont-ils vérifiables ? Hélas oui. Certains ont d’ailleurs été cités par P. Hillard qui a donné des documents de référence dans les annexes de ses derniers livres. A l’heure ou les dispositions prises pour lutter contre la Covid-19 massacrent un peu plus ce qui reste de l’Église, il va falloir bien du courage et de la foi pour passer ce nouveau cap.
Rédigé pour Amazon sous le titre 'L'ennemi de l'intérieur ?'
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J'avais oublié que j'avais commenté une vidéo de présentation ici : https://msclx.blogspot.com/2019/08/une-loge-maconnique-dirige-t-elle-le.html en août 2019 !
Pour ceux qui douteraient de la pensée totalement mondialiste du pape François, je conseillerai la lecture de la dernière encyclique "fratelli tutti" (tous frère) qui semble me confirmer le pire.
Voilà une partie d'une critique que j'ai lue et traduite [ ici ] et avec laquelle je suis d'accord.
L'encyclique du Pape "Fratelli Tutti" ("tous frères") semble malheureusement plus un document politique massif et peu maniable qu'un guide religieux des fidèles catholiques. Le public visé par l'encyclique semble être le monde laïc plutôt que les croyants. Le tome de 43 000 mots ne contient presque aucune discussion sur les dogmes catholiques. Bien que le diagnostic du Pontife sur les maux du monde semble assez précis, malheureusement, ses antidotes proposés - l'égalité des résultats plutôt que l'égalité des chances et la liberté individuelle, les fondements des démocraties occidentales - menaceraient gravement la liberté.
Le Pape, par exemple, laisse entendre que le crépuscule du système diplomatique d'État-nation vieux de plusieurs siècles de la planète est arrivé, provoquant la nécessité d'un système politique plus globaliste. Malheureusement, cela n'entraîne généralement aucune transparence, aucune responsabilité et aucun recours. Pensez aux Nations Unies, au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à la Cour pénale internationale ou à l'Union européenne.
Le Pape dénigre le concept de nationalisme en le qualifiant de «narcissisme local». Son soutien aux "frontières ouvertes" dénierait aux nations le droit à la souveraineté sur leurs territoires nationaux. Le pape François, prêtre de l'ordre des jésuites depuis toujours, semble appeler à un système d'organisations internationales qui posséderaient le pouvoir de passer outre la volonté des États individuels et auraient le potentiel de devenir un despotisme mondial.
Le Pape ne cache pas non plus son opposition à l'économie de marché libre capitaliste mondiale. Il propose plutôt que les pays riches forment un lien sans faille avec les peuples démunis du sud global. Il laisse entendre qu'une redistribution de la richesse mondiale est une obligation morale et devrait remplacer les économies libres qui favorisent la croissance et l'emploi et ont fait plus pour guérir la pauvreté que tout autre développement historique.
La plate-forme économique de l'encyclique pour un monde plus juste codifie comme morale la redistribution des richesses entre les régions riches et pauvres du monde.
Il rappelle au public que l'Église n'a jamais défendu le droit à la propriété privée comme un absolu. Au lieu de cela, il recommande qu'il soit réduit pour servir le bien commun. L'approche semble fermer les yeux sur la vaste accumulation de biens et d'autres biens de l'Église. L'Église voudrait-elle peut-être redistribuer cela?
Cette limitation de la propriété est suivie du droit des personnes à émigrer, individuellement et collectivement, et de leur droit au progrès. Qu'en est-il du droit des gens de ne pas accueillir tous les étrangers chez eux?
La prescription politique de François dans un monde utopique, par opposition à un monde réel, n'envisage pas seulement un affaiblissement du système d'État-nation, l'abandon de la souveraineté nationale, l'ouverture des frontières, le déni du droit des nations de justifier moralement leur participation à un conflit armé et l'autonomisation des organisations internationales avec «de véritables dents» et une économie libre; il ne comprend pas non plus qu'une nation sans frontières sûres n'est plus du tout une nation et laisse ses citoyens à la merci de «l'étranger».
Dans l'encyclique du Pape, «l'étranger» est toujours un réfugié désespéré et appauvri en quête de réconfort, jamais un agresseur avec la volonté de vaincre. François exhorte les autochtones à être patients avec les nouveaux arrivants afin qu'ils cherchent plus facilement l'assimilation. Cependant, la réalité, en particulier en Europe, qui a récemment connu un afflux massif de musulmans, est souvent que de nombreux "étrangers" choisissent l'isolement et, apparemment, le désir de faire assimiler la population autochtone à eux, avec, parfois, avec le rêve de supplanter la souche religieuse ou ethnique dominante.
Ce détail est remarquable, car "Fratelli Tutti" semble méticuleusement éviter tout problème qui pourrait offenser les non-chrétiens, en particulier les musulmans. François ne parle nulle part de Jésus comme de Dieu le Père incarné, ce que le Coran dénonce comme un blasphème polythéiste. Il n'y a pas de discussion détaillée sur la passion et le sacrifice de mort du Christ, que les musulmans nient avoir eu lieu. Il n'y a aucune impulsion dans "Fratelli Tutti" pour évangéliser, aucune stimulation pour répandre l’Évangile. Est-ce parce que le prosélytisme aurait pu offenser certains non-chrétiens? Tout le concept de la Sainte Trinité est réduit à une référence poétique oblique dans une prière après coup après la lecture du texte de l'encyclique: «O Dieu, Trinité de l'amour». suivant la fin textuelle de l'encyclique. Cette mention obscure et solitaire de la Trinité, que les chrétiens honorent chaque fois qu'ils font le «signe de la croix», semble peut-être une omission délibérée de ne pas offenser les sensibilités des autres, peut-être musulmans, qui embrassent l'idée de «tawhid» unité absolue et indivisibilité d'Allah).
L'aspect le plus déroutant de l'encyclique de 43 000 mots est le manque de clarté concernant son (ses) public(s) cible(s). Bien que François ait pu être particulièrement conscient de ses invités musulmans, les catholiques doivent se demander s'ils faisaient également partie du public visé. L'encyclique mentionnait simplement peu ou pas de croyances catholiques fondamentales. Il n'y avait aucune reconnaissance de l'immortalité de l'âme. Pas une seule phrase ne mentionnait l'Eucharistie, la croyance catholique que Jésus comme Dieu est présent dans la substance du pain et du vin consacrés; aucune mention des sacrements. Il n'y a qu'une seule référence adjectivale passive à la Résurrection.
Jésus, dans cette encyclique, est réduit à un Juif-Prêcheur itinérant, un fileur de fils rustiques, pas un Messie accomplissant des miracles pour les masses. Le lecteur non averti de cette encyclique ne peut pas discerner du texte que ce Jésus est considéré par beaucoup comme l'incarnation du Dieu créateur de la Bible juive et du Nouveau Testament qui s'est humilié pour entrer dans la vie de ses créatures pour leur montrer le droit chemin vers le salut éternel.
Un lecteur ne peut pas non plus reconnaître dans cette encyclique Jésus ressuscité, dont le dernier commandement à ses disciples les plus proches était de "Allez vers tous les peuples partout et faites d'eux mes disciples en les baptisant dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit".
Cette encyclique lourde, parfois déroutante, est apparemment conçue pour refléter l'héritage spirituel de la bonté universellement acclamée d'un saint catholique bien-aimé, François d'Assise. En vérité, cependant, "Fratelli Tutti" semble plus une tentative artificielle et séculière de façonner un modèle de gouvernance de l'humanité qui pourrait attirer le soutien des croyants comme des non-croyants. Malheureusement, cela peut aussi rallier ceux qui espèrent faire tomber la civilisation judéo-chrétienne à supposer que l'Occident déploie un drapeau de capitulation.
D'ailleurs ...
Le pape n'est plus le vicaire de Jésus Christ : https://africa.la-croix.com/le-pape-est-il-toujours-vicaire-de-jesus-christ/
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