Au
XIXème siècle, la politique était assez simple : sur le plan
intérieur on trouvait les bleus (les Républicains), les blancs (les
monarchistes), plus tardivement les rouges (socialistes et
communistes). Lire à ce sujet ‘L’Empire de moindre mal’ de J-C
Michéa(*). Les blancs
sont divisés en légitimistes et orléanistes. C’est la vraie
droite ; elle est catholique. La palette de bleus va du bleu
clair au rose-bleu. Les rouges vif sont hors champ, défaits en 1848
puis en 1870. A l’international, la confrontation compliquée entre
puissances européennes mène le jeu, l’Allemagne n’y participant
vraiment qu’après 70. Milieu XXème, les blancs auxquels se sont
adjoints les fascistes, souvent mouillés dans la collaboration (mais
pas toujours) disparaissent pratiquement de l’espace politique. Les
rouges antilibéraux, marxistes orthodoxes pour la plupart,
s’effondrent avec la chute du mur de Berlin. Ne reste alors
qu’un camp républicain obèse et rafistolé marqué par une
division droite/gauche artificielle qui a récupéré quelques
rescapés des deux autres camps après leur naufrage. A
l’international, on constate dès 1918 l’opposition résolue du
monde anglo-saxon à l’URSS, un système temporairement simple
(illusoirement simple) qui se termine avec la fin de la guerre
froide. Francis Fukuyama idéologue de l’Empire annonce
alors la fin de l’histoire, mais il prend ses désirs pour des
réalités. Les fanatiques islamistes créés et manipulés par les
USA entrent lourdement dans le jeu.
Ensuite
tout
s’accélère et
tout se complique.
Marx disait avec
justesse que
“Les pensées de la classe dominante sont aussi,
à toutes les époques, les pensées dominantes… Je
me donne donc une grille de lecture de
la pensée dominante qui
vaut ce qu’elle vaut. Cette grille possède trois axes :
L’axe
mondialiste (M).
J’appelle ici mondialisme la pensée qui soutient et
promeut la
gouvernance mondiale (et
la fin des États souverains). Voyez
Attali :
https://youtu.be/wr_yHoUTMEo
L’axe
atlantique (A)
dont le contenu
illustre la
politique
hégémonique des USA
L’axe
libéral (L) qui
accompagne la liberté
et la domination
absolue du grand capital financier. Cette
domination implique la transformation ou
la réduction de
toute chose et tout
être à sa valeur
d’échange, la
‘tabula rasa’
dont rêvaient les marxistes.
Ces
axes (M,A,L)
peuvent parfois se recouvrir ou se contredire localement mais il est
utile
de les considérer comme indépendants afin de pouvoir y décomposer
vectoriellement
chaque thème
pertinent.
Par
exemple, le thème migrants est massivement (M), les
thèmes
‘Théorie du genre’ et
féminisme plutôt
(L), mais la crise financière se retrouve éclatée
selon les
3 axes : (A) car issue des USA, (L) de par sa nature, (M) si sa
résolution amène l’imposition
d’une monnaie
mondiale unique (DTS
du FMI par exemple). Les
gauches
actuelles
sont
globalement (M,A,L) même si elles
affichent
localement des opinions anticapitalistes. G. Soros
personnalise très bien cette unité. D’un
autre côté, les mondialistes peuvent être amenés à sacrifier les
USA si cela est nécessaire pour avancer leur agenda (thèse favorite
de l’essayiste
Brandon Smith
sur le blog du Saker).
(L)
est un axe qui a fini par imbiber
la terre entière (sauf la Corée du Nord). Il est difficile de
savoir si les politiques de la Russie et de la Chine sont
mondialistes à long terme (c’est cependant
la thèse de Pierre
Hillard dans son récent
‘Atlas de Mondialisme’).
En cas de crise systémique majeure, (A) disparaîtra en premier et
(L) sans doute dans la foulée. Dans ces conditions, on
ne peut savoir si un
gouvernement mondial fort pourra émerger du chaos généralisé
et ainsi
réaliser son
objectif.
Il
existe peu de forces s’opposant aux idéologies (M,L) sauf
peut-être les
Église Catholique
et Orthodoxe de
façon un peu théorique, car il est probable que leurs
hiérarchies
soient
contaminées depuis
très longtemps.
Cependant l’universalisme chrétien n’est pas un mondialisme et
la pensée chrétienne
catholique n’est
pas du tout libérale de
nature. L’Église
demeure donc un refuge contre
le MAL à son insu.
C’est
donc selon ces axes que je développerai les posts de ce blog sur ces
sujets particuliers.
(*)
Fiche de lecture d’Alban Dousset :
https://youtu.be/o77RyzqXVMQ
Autres
miscellanées :
Sur
la
mortalité dans les anciennes sociétés.
Le démographe ‘Wilhelm
Lexis’
a
mis en évidence la structure des
courbes
de mortalité
en
faisant figurer la mortalité infantile et celle (accidentelle) des
jeunes adultes pour en extraire celle de la fin de vie (courbe
de
loi
normale).
Ref.
l’ouvrage de
Véron
et Rohrbasser :
Wilhelm
Lexis : la durée normale de la vie comme expression d'une
« nature des choses ». Population.
2003.
Rendement
marginal négatif :
c’est un concept clé chez le collapsologue Joseph
Tainter
dont j’ai parlé le 13 juillet. Pour comprendre ce que c’est, il
suffit d’acheter un billet de train sur internet et
de comparer la procédure ‘acheter
un billet et prendre le train’
en
France aujourd’hui
et en 1960. C’est saisissant. Idem
pour les procédures ‘louer un appartement’, ‘acheter ou vendre
une maison’, ‘prendre
l’avion’, ‘passer le permis’, ‘payer ses impôts ‘,
etc. Autre
façon de dire : « le mieux est l’ennemi du bien ».
Intéressant
"Questionnaire"
par Dominique
Eddé
et Danièle
Sallenave
tiré de Le
Monde
daté du vendredi 28 septembre 2001 (sur
les thèmes soulevés par les attentats du 11 septembre).
Sur
l’origine du Mondialisme.
Celui-ci repose sur un corpus progressiste très ancien, fortement
teinté d’idéologie franc maçonne (Jakob
Frank)
et au-delà sur la pensée judaïque orthodoxe. Référence :
Pierre
Hillard.
A
développer.
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