vendredi 23 novembre 2018

L’univers électrique (II)

Après discussion avec un ami aixois, je reviens sur la théorie de l’Univers Électrique que j’avais abordée le 2 septembre dernier (http://msclx.blogspot.com/2018/09/la-theorie-de-lunivers-electrique.html ). Je persiste à penser que Vélikovsky n’est pas la référence en la matière car il n’a aucune légitimité scientifique dans le domaine, mais il n’en reste pas moins que les forces électrostatiques sont un phénomène important de l’astrophysique moderne.

D’après https://en.wikiversity.org/wiki/Draft:Natural_electric_field_of_the_Earth la surface terrestre est négativement chargée à 500kC (kiloCoulombs) et -300kV par rapport à l’ionosphère. Le courant électrique moyen entre l’ionosphère et la surface tourne autour de 1100-1350A, la résistance de l’atmosphère est d’environ 200 Ohms, la puissance concernée de 400MW. C’est une partie de cette puissance que Tesla avait cherché à capter dans les années 1900 : 0,8 µW/m² (1/1000000000ème de l’énergie de rayonnement solaire). L’énergie électrostatique maintenue par le rayonnement solaire et stockée dans l’atmosphère représente 150 MJ. La capacité atmosphère-sol est de 1,8F (c’est très peu) et la surface du sol engrange environ 1 nC/m² (faible mais >6.109 e). Enfin l'intensité du champ électrostatique est d’environ 100 V/m au niveau du sol. Elle décroît avec l’altitude.


La NASA s’intéresse depuis plus de 30 ans aux champs électrostatiques de la terre et des autres planètes. Google : electrostatic field NASA. Pour la lune, voyez par exemple l’article : ‘Lunar Surface Charging : A Global Perspective Using Lunar Prospector data’ de Thimoty J. Stubbs et al. Pdf 4 pages. Post. 2006. La lune étant dépourvue d’atmosphère, son électrisation dépend essentiellement de son éclairement. Je n’ai pas réussi à trouver la valeur moyenne de la charge électrostatique lunaire qui permette de comparer l’ordre de grandeur de la force de Coulomb Terre-Lune à celui de l’attraction terrestre. J’aurais tendance à penser qu’elle est ici négligeable.
Néanmoins, un papier intéressant de 2014 montre comment la force électrostatique pourrait expliquer la stabilité des galaxies sans faire appel à la matière noire. Voyez ‘Galactic Charge’ de S. Reucroft. (pdf, 6 pages).

A la différence du champ magnétique terrestre dont une simple boussole suffit à montrer l’effet, la mise en évidence du champ électrique terrestre n’est pas facile (hormis les jours d’orage). Le champ moyen est certes important (100V/m), mais le courant et les charges générés sont très très faibles. En outre, ce champ est facilement perturbé par tous les éléments de l'environnement (arbres, bâtiments, véhicules, etc.). Pour la mesure de données moyennes, mieux vaut donc se placer au milieu d’un grand terrain plat dépourvu d’arbres.
On utilisera l’électroscope à feuille d’or ou sa version électronique connecté à une grande antenne. Plus facile à utiliser, le ‘moulin à champ’ ou ‘Field Mill’ qui permet un hachage des données.

Voir aussi ce pdf de 6 pages (en anglais):  A simple atmospheric electrical instrument for educational use de A. J. Bennett, R. G. Harrison. Il s'agit de la plaque Wilson. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00297024/document
  

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