J’appelle ‘pensée dominante ‘, l’ensemble des idées majoritairement diffusées par le système éducatif et par les médias en occident et plus particulièrement en France. Elle forme un environnement qui nous paraît aussi naturel que l’air que nous respirons, immanent à la société matérielle. A l’opposé, les idées contraires sont largement diabolisées et présentées comme toxiques. En fait cette pensée n’est en aucune façon la lente maturation de l’expression populaire mais la pleine expression des intérêts privés (au sens large) de la minorité dominante. Je me donne pour tâche de le démontrer en en dénombrant sommairement (à défaut d’une étude exhaustive) les sources de celle-ci.
Je vais me limiter à un certain nombre de thèmes :
*Les fondamentaux :
La pensée libérale/capitaliste
La pensée droit-de-l’hommiste/mondialiste
La pensée démocratique parlementaire
La pensée hégémonique anglo-saxonne
*Les nouveautés :
L’européisme
L’injonction mémorielle de la Shoah
L’écologie anti-carbone
Le féminisme
Le LGBTisme
L’antiracisme et l’immigrationnisme
Le laïcisme anti-chrétien
L’éradication de la famille nucléaire
Il existe d’autres thèmes liés aux précédents : anti-frontiérisme, le matérialisme, l’individualisme, l'anti-fascisme, l’anticomplotisme, l'anti-antisémitisme, … mais on peut en rester là. Les thèmes retenus sont à la fois très communs et très explicites.
Les sources
La pensée libérale/capitaliste.
Il y a une nuance entre les deux termes, mais ce n’est pas important ici. Dans tous les cas, ce ne sont pas les paysans de l’ancien régime ni les ouvriers qui l’ont inventée. La seule opposition historique aura été le marxisme et certains courants socialistes du XIXème siècle. Cette opposition n’existe plus, et aucun corpus théorique cohérent notable ne l’a remplacée. Cette pensée imprègne le monde académique et tous les médias. On ne peut plus parler de sources ici : le monde EST libéral/capitaliste à quelques exceptions près (Corée du Nord) alors qu’on voit bien qu’il ne fonctionne plus. Cette pensée possède un versant mondialiste (FMI, Banque Mondiale, OMC … )
La pensée droit-de-l’hommiste/mondialiste
Cette pensée est formellement née des Lumières et de la Franc-Maçonnerie. Elle a connu un renforcement depuis le début du XXème siècle avec la constitution d’institutions internationales comme la Société des Nations, mais surtout après guerre avec l’ONU et ses appendices (http://www.un.org/fr/sections/about-un/funds-programmes-specialized-agencies-and-others/ ). Belles hypocrisies : la destruction de l’Afghanistan, de l’Iraq, de la Libye et de la Serbie se sont faites au nom des droits de l’homme. Que penser de l’Arabie Saoudite présidant la commission du droit des femmes ?
La politique droit-de-l’hommiste est également défendue par des ONG comme l’OSF de George Soros. Elle se décline sous plusieurs thèmes que j’aborderai séparément plus bas.
La pensée démocratique parlementaire
Cette pensée s’est constituée au cours du temps depuis la révolution. Elle est sans rapport avec la démocratie grecque. Elle est incrustée dans la constitution. Elle s’en tient aux institutions en veillant à bien leur conserver un caractère électoral strictement représentatif. Tout autre modèle est dénoncé comme populiste (fasciste). Ce modèle s'est constitué par le haut : il est faux de dire que le peuple – au départ majoritairement paysan, catholique et royaliste – ai participé à son élaboration. La séparation des pouvoirs y est actuellement fort théorique. Le rôle des médias et des lobbys est nié. Une illustration contemporaine de notre démocratie, le visage de l'Elysée : https://twitter.com/elysee
La pensée hégémonique anglo-saxonne
Cette pensée remonte au XIXème avec, du côté anglais les théoriciens de l’Empire Britannique comme Mackinder, et du côté USA la Doctrine Monroe, le concept de ‘Destinée Manifeste’ ou de ‘Nation Indispensable’. Elle s’exprime de plus en plus par la voix de politiciens américains vindicatifs et arrogants (McCain, Bolton), et sa forme principale est une russophobie irrationnelle et viscérale montée en charge depuis la chute de l’URSS. L’OTAN est son bras armé.
Il existe une multitude d’officines (Think Tanks) élaborant, illustrant et diffusant peu ou prou cette idéologie. La liste ci-dessous donne une petite idée de la puissance du système de propagande américain. Toutes ou presque ont une belle façade sur le Web. A consulter.
Atlantic Council, Brookings Institution, Center for American Progress, Centre d’analyse des politiques européennes (CEPA), Commission Trilatérale, Council of Foreign Relations, Defense Visual Information Distribution Service (DVIDS), Freedom House, German Marshall Fund (GMF), Groupe Bilderberg, Heritage Foundation, Hoover Institution, International Republican Institute (IRI), Institute for the Study of War (IFTSOW), KremlinWatch, PNAC, Rand Corporation, United States Institute of Peace, US Agency for International Development (USAID), USCIB, Wilson Center, …
Ces officines mâchent le travail des journalistes de CNN, du New York Times ou du Washington Post. Les guerres d'agression américaines ont fait plus de 20 millions de morts dans 37 pays depuis 1945, voyez James A. Lucas.
L’Européisme
L’européisme monte en charge année après année, surtout depuis la signature du traité de Maastricht. Il est d’abord concocté et diffusé par les institutions européennes puis relayé par les institutions nationales et la quasi totalité des politiciens de droite comme de gauche. Parallèlement, il existe un système de think tanks européens non moins développé que celui des think tanks américains. L’européisme est surtout très diffusé par les médias auprès du grand public. Ce site : https://ue.delegfrance.org/annuaire-des-think-tanks-et donne l’annuaire des think tanks européens.
De cette liste dont 90 % des noms sont peu connus du grand public, citons : la Fondation Bertelsmann, la Fondation Carnegie, Chatham House (The Royal Institute of International Affairs), la Fondation Jean Jaurès, l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), l’Institut français des relations internationales (IFRI), l’Institut Montaigne, l’Institut Turgot, l’Open Society Institute / Open Society Institute-Brussels (succursale de l’OSF de Soros) et Terra Nova.
Ces officines sont également atlantiques et libérales. L’examen de leurs sites web est très instructif. Il y a tout ce qu’il faut pour mâcher le travail des journalistes de l'AFP, du Monde ou de TF1. Qui paye tous ces gens ?
L’injonction mémorielle de la Shoah
Cette thématique est récente. Elle remonte aux arrêts du Tribunal de Nuremberg (1945-1946). Sa montée en puissance me semble correspondre avec la guerre des 6 jours (1967). Elle est principalement édifiée et diffusée par l’État d’Israël et par les institutions juives -très influentes- des pays occidentaux : ADL, AIPAC pour les USA, CRIF, LICRA, UEJF pour la France. Elle est très bien relayée par nos institutions politiques, nos hommes politiques et tous les médias main stream (MSM). Elle a pris un caractère religieux dont le blasphème est le seul qui soit interdit et implacablement puni. Son enseignement est devenu obligatoire dans les écoles. Cette politique accompagne parfaitement la propagande de l’État sioniste : elle en est l’autre face.
L’écologie anti-carbone
Cette thématique est élaborée, portée et diffusée par le GIEC/IPCC (créé en 1988). S’agissant d’un sujet immensément complexe, sa validité ne peut absolument pas être vérifiée par un individu isolé. Ses conclusions doivent être admises sur parole bien qu’on dispose de rapports très détaillés. Elle est largement majoritaire dans le milieu scientifique disciplinaire et ses opposants y sont marginalisés. Elle est plus ou moins bien soutenue par les MSM et les milieux politiques car elle heurte certains lobbys (tout en en favorisant d’autres). Elle constitue cependant une composante importante de la pensée orthodoxe car ses implications sont compatibles avec une gouvernance mondiale autoritaire.
*
En dehors du laïcisme anti-religieux qui remonte à la révolution française, les thèmes ci-dessous généralement originaires des États-Unis ont fait leur apparition en France bien après la guerre, mais leur diffusion massive par les médias est très récente.
Le féminisme ou anti-sexisme
Le féminisme est un mouvement très ancien (il remonte aux Lumières), mais sa radicalisation est récente. Cette radicalisation apparaît en France avec un mouvement comme le MLF dans les années 60 et ne devient virale qu’au cours des toutes dernières décennies. Le féminisme est aujourd’hui instrumentalisé par les États occidentaux et par les institutions mondialistes.
Les organisations féministes locales sont nombreuses mais la plupart sont des structures groupusculaires de base qui n’ont rien de think tanks oligarchiques. Au mieux, peuvent-elles être manipulées par le pouvoir (Pussy Riots, Femen). Certaines font combat commun avec des mouvements LGBT. Pour trouver les liens influents, il faut voir plus haut, ainsi à l’OSF de Soros : https://www.opensocietyfoundations.org/topics/women ,
à l’OMS http://www.who.int/topics/womens_health/fr/ ou du côté d’ONG comme l’IPPF (Planning familial). Dans tous ces cas, il faudra discriminer un travail utile (qui existe indubitablement) du travail idéologique de destruction du prétendu ‘État patriarcal’ et de la lutte à mort contre l’homme blanc hétéro catholique de plus de 40 ans, c’est à dire la contribution à la destruction de la classe moyenne occidentale. Le féminisme est largement instrumentalisé par les médias main stream qui l’utilisent à leur manière. L’école commence à relayer le féminisme idéologique.
Le LGBTisme ou anti-homophobisme
Le LGBTisme est typique de ces idéologies contemporaines apparues comme des champignons dans une clairière après la pluie. C’est ce qui rend leur origine aussi douteuse. Sur le plan théorique, la théorie du genre issue de travaux sociologiques européens de l’après-guerre (École de Francfort, ‘french’ théorie) émerge aux USA à la fin des années 80 (G. Rubin, J. Butler) mais ne diffuse guère en France dans le grand public avant 2010.
Ce courant ’victimaire’ qui couvre des pratiques festives contre-nature très marginales se répand ensuite rapidement par les médias MSM et trouve ses soutiens politiques dans la foulée à gauche comme à droite pour des raisons sans doute assez électoralistes. Dans le même temps il est relayé au niveau international par l’ONU comme ajout particulier aux droits de l’homme. Il est soutenu par des ONG comme l’OSF https://www.opensocietyfoundations.org/topics/lgbti Il est difficile de savoir s'il existe de véritables lobbys LGBT. Voyez Google : ’think tanks LGBT’. La légitimation du mouvement s’inscrit maintenant de façon autoritaire dans la législation et l’enseignement.
L’immigrationnisme ou anti-racisme
Autre thème émergent récent. Les français ne sont pas un peuple particulièrement raciste comparé à beaucoup d’autres, mais le système leur a opposé quelques outils contraignants pour les cadrer plus rudement (SOS racisme créé par le PS en 1985) tout en promouvant des politiques migratoires laxistes (filtrage médiocre avec cliquet anti-retour) avec la complicité de l’UE. Après les guerres offensives menées par la France, l’Angleterre et les USA contre les États arabes depuis 2001, l’immigration a globalement cru en peu de temps mais c’est en fait une immigration économique africaine massive qui a constitué l’arrière-fond du problème. Ce qui est apparu comme conjoncturel semble avoir été programmé il y a plusieurs décennies. Voir l’opinion de Coudenhove-Kalergi -un des pères de l’Europe- dans son ouvrage ‘Idéalisme Pratique’ (1925), et les différents rapports de l’ONU sur les migrations (depuis 2001). Mais l’affaire est surtout ’montée’ depuis la guerre en Syrie qui a légitimé l’immigration massive : exigence d’ouverture des frontières, obligation d’accueil, préférence aux ‘migrants’ et octroi d’éventuels privilèges que n’obtiennent pas les nationaux les plus pauvres. On retrouve une fois de plus ici le rôle actif de l’OSF : https://www.opensocietyfoundations.org/about/programs/international-migration-initiative
D’autres ONG poursuivent la même politique : Voyez entre autres l’OIM, le HCR, MSF, la CIMADE, etc.
Si l’asile politique peut tout à fait se justifier au cas par cas (Assange !), la politique d’ouverture des frontières n’a jamais fait l’objet d’étude approfondie ni de consultation nationale. Cette politique est manifestement planifiée au niveau des institutions internationales (V. Pacte Mondial pour les Migrations), de la commission européenne et de l’État français, tout en étant plus ou moins bien coordonnée entre les trois niveaux.
L’éradication de la famille nucléaire
L’éradication de la famille nucléaire n’est qu’une conséquences des politiques précédentes. Il faut gommer les sexes et dénoncer le ‘patriarcat’ (féminisme radical et théorie du genre), détruire la filiation biologique (IVG, PMA, GPA), la culture et l’histoire en déstabilisant le tout avec les migrations massives, détruire la religion avec le laïcisme radical. L’appauvrissement des classes moyennes fignole le tout. Cette destruction n’a pas besoin d’être revendiquée ni soutenue en tant que telle par ses promoteurs, elle arrive naturellement.
Le laïcisme anti-chrétien
Le laïcisme anti-chrétien mis en forme par les Lumières remonte à la Révolution Française. Il a causé le premier génocide de l’histoire moderne, le génocide vendéen. La seconde vague a été portée par la IIIème République et la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. La troisième vague a lieu en ce moment. Il s’agit d’abord d’une guerre idéologique mené contre l’Église catholique par la Franc-Maçonnerie (cathophobie). Le protestantisme et sa variante évangéliste ont en revanche toujours accompagné sans état d'âme la politique du système dans sa composante libérale et sioniste.
Cette politique est totalement portée par la gauche gouvernementale fondamentalement franc maçonne. Elle est constitutive de la pensée des loges. Il est possible de l’interpréter comme l’aspect principal de l’opposition de la « nouvelle synagogue » à l’Église Catholique (Cf. P. Hillard). Pour ce dernier, le rôle du laïcisme radical est de pousser à terme le catholicisme vers une forme de noachisme. Le laïcisme qui est une sorte de religion (V. Peillon) ne peut être neutre.
Un livre de référence du côté de la défense : 'La conjuration antichrétienne' de Mgr Henri Delassus. 1910. Éditions Saint Rémi. 760 pages.
*
Féminisme, LGBtisme, migrationisme, anti-antisémitisme possèdent un caractère commun : il s’agit d’une idéologie ‘victimaire’. Les droits de catégories archi-minoritaires définies comme éternelles victimes potentielles (dans le cas du féminisme, il s’agit d’une situation victimaire ‘ressentie’) sont priorisés au détriment des majorités. Ceci permet de masquer l’exploitation salariale, de créer à faible coûts des clientèles électorales captives et surtout de contribuer à l’affaiblissement idéologique des classes moyennes traditionnelles.
11-11-2018
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