dimanche 18 novembre 2018

Les français sont-ils de plus en plus cons ?

 Peinture pariétale urbaine, sud de la France, début XXIème siècle

Je suis parti d’un article de Libération : ‘Notre QI est-il vraiment en train de baisser ?’ Par Pauline Moullot —  22 novembre 2017.  En fait, autant remonter à ses sources. D’abord un excellent documentaire passé sur ARTE : Demain, tous crétins ?(*) de Sylvie Gilman et Thierry De Lestrade (56 min.). On peut le voir gratuitement ici : https://www.youtube.com/watch?v=WWNARPyruoQ Ce documentaire est notamment animé par Barbara Demeneix, endocrinologue, directrice de recherche au CNRS et lauréate de la médaille de l'innovation 2014. 

(*) juillet 21. Maintenant c'est payant ici.


Il expose d’abord le rôle de l’iode dans le développement de la thyroïde, et l’action de cette dernière sur le bon fonctionnement du cerveau (Cf. le lien entre hyperthyroïdie et crétinisme des hautes vallées alpines). Ensuite, il montre comment le Chlore, le Brome et le Fluor, chimiquement semblables à l’Iode (halogènes), très répandus dans l’environnement rural et urbain, perturbent les récepteurs thyroïdiens et prennent sa place. Les fauteurs de troubles ultimes de l’intelligence humaine sont les PCB (polychlorobiphényles), les TRIS (trishydroxyméthylaminométhane ou TDCPP chloranique, cancérigène) des retardateurs de flammes (qui ne retardent en fait rien), les pesticides, tous perturbateurs endocriniens. Leur lien avec la diminution du QI des nouveaux nés et des jeunes enfants, le taux élevé d’autisme, etc. est avéré. Vidéo à voir impérativement. 

Les autres sources de l’article de Libération sont  les travaux scientifiques suivants : ‘Persistent Associations between Maternal Prenatal Exposure to Phthalates on Child IQ at Age 7 Years’ de Pam Factor-Litvak et al (7 coauteurs) dans PLOS (https://doi.org/10.1371/journal.pone.0114003 ). (2014).
Ainsi que : ‘The negative Flynn Effect: A systematic literature review’ by Edward Dutton, Dimitri van der Linden, RichardLynn à cet URL : https://www.gwern.net/docs/iq/2016-dutton.pdf  (2016, 7 pages). L’effet Flynn en question désignait le décroissement des scores aux tests calculant un quotient intellectuel observé en comparant une population donnée sur plusieurs générations, observé jusqu'au début des années 1990 et qui se serait ensuite « amplifié », mais cette dernière hypothèse ne fait pas l'objet de consensus.

Il est certain que l’intelligence humaine est multidimensionnelle. Elle ne doit pas être confondue avec l’aptitude à accumuler les diplômes. On est capable de caractériser une donnée multidimensionnelle, en modélisant chaque composante, en créant des métriques permettant de les projeter dans un espace homogène et de résumer convenablement le tout par un chiffre unique (le QI) sans tomber dans les biais culturels. C’est empirique certes, mais juger que le QI ne représente rien de sérieux est un argument de comptoir. Que cette donnée se répartisse statistiquement sur une vague loi normale (bell curve) est une hypothèse simple et intuitive (rasoir d’Occam) qui n’est pas scandaleuse en soi. Les considérations raciales - pardon ethniques, on n’a plus le droit de dire raciales- sur les variations collectives de QI sont moins consensuelles mais on ne sait pas si les objections à cette hypothèse sont vraiment déterminées par un argumentaire scientifique solide ou un a priori politiquement correct. Cf. Herrnstein et Murray.

Il existe d’autres facteurs en lice que les facteurs biochimiques pour expliquer la baisse du QI en France et dans les pays développés. D’abord le rôle de l’exposition passive et massive des enfants aux programmes télévisés débiles dès le plus jeune âge, ensuite le fait sociologique que les femmes intelligentes sont moins enclin que la moyenne à avoir une descendance nombreuse, enfin le point peut-être plus contestable que la mixité migratoire fait chuter le QI moyen ; les migrants ne sont pas -en moyenne- les plus intelligents, mais les plus robustes de leur communauté d’origine. Sinon, ça se saurait.

D'autres miscellanées

Il existe de nombreuses études sur les retardateurs de flammes bromés (RFB) qui sont manifestement de vraies merdes cancérigènes (outre leur action sur le QI). Une source sérieuse, celle de l'EFSA (European Source Safety Authority).

Environ 41 % des œuvres pariétales parant les grottes ornées représenteraient des animaux en mouvement. Pour créer des animations, les artistes ont utilisé des techniques graphiques encore exploitées de nos jours. Vidéo 1m22s Marc Azéma, Université de Toulouse II ─ Le Mirail. Il y avait déjà des individus avec un super QI dans la préhistoire.



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