Mais me lirez vous ? C’est un premier test. Si vous hésitez, interrogez-vous, vous avez un problème !
En comparant ces lignes avec celles de mes contributions syndicales écrites à la fin des années 90, je suis encore étonné par l’ampleur et la rapidité de l’évolution sociétale sur une aussi courte période. A cette époque, le début d’internet, j’étais dans les premiers à m’inquiéter du changement climatique, du « peak oil », de la dette nationale et du fait qu’on ne pouvait avoir impunément pendant longtemps une séparation entre des États qui produisent et d’autres qui consomment. A gauche, personne ne voyait rien. La CGT toujours groggy de la mort de l’URSS n’avait pas totalement terminé sa mutation libérale (l’adhésion à la CES ou Confédération Européenne des Syndicats) et la grosse artillerie féministe-LGBTiste-antiraciste n’était pas encore rentrée en action.
Le 11 septembre 2001 a profondément changé la donne. L’événement a fait beaucoup de victimes directes et collatérales et un seul gagnant : Israël et le mouvement sioniste… Vérifiez, je ne pense pas qu’il y en ait d’autre. Le paysage politique national et international a été durablement modifié. Bien sûr, vous me direz, Israël et le sionisme, c’est marginal, on s'en fout. Ben non : voyez aujourd’hui l’importance centrale du CRIF en France comme celles de l’AIPAC et de l’ADL aux USA. Ce sont eux qui donnent le ‘la’ de ce qui doit, chez nous, être dit ou tu.
Le deuxième événement qui a fait sauter un bon nombre de verrous idéologiques est l’élection de Macron en 2017 à laquelle vous avez peut-être contribué « pour barrer la route au fascisme ». Quel coup de maître ! Là, personne n’est mort, mais il y a eu beaucoup de victimes collatérales notamment les partis traditionnels et ce qu’il nous restait de souveraineté nationale.
Entre les deux dates, seize années -peu de chose dans la vie d’une homme- il s’est passé une foule d'évènements qui font penser au changement de décor entre deux actes de théâtre. Du bruit, de l’agitation, puis le rideau se lève sur un tableau sans rapport avec le précédent. Mais le spectateur n’a rien vu. Sauf ici que tout s’est passé ici devant vos yeux sans rideau. Certes, les Puppet Meisters ont su monter des spectacles dignes de David Copperfield, mais c’est d’abord la bêtise ou l'inculture politique de ce « peuple de gauche », son incapacité à se remettre en question et son intolérance qui lui ont fait gober tout ce que les spécialistes de l’ingénierie sociale lui avaient préparé. C’est grave, Docteur ? Oui, hélas.
J’ai passé ces 16 années à lire et réfléchir. Dire que j'ai rejoint le camp d’en face n’est pas exact. Lorsque l’on passe d’une position A à une position -A, A n’est pas nié mais intégré à quelque chose de plus vaste car on ne peut jamais revenir en arrière. C’est le B, A, BA de la pensée dialectique, et d’étape en étape ça peut rapidement devenir très compliqué. Je n'ai pas oublié Marx. Cette lettre ouverte illustre une partie de mon cheminement. Faites en bon usage.
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... suite aimablement publiée sur le site du Saker à l’URL : https://lesakerfrancophone.fr/ce-nest-pas-tant-nous-qui-changeons-que-le-monde-qui-se-transforme puis reprise sur le blog L’Échelle de Jacob : http://echelledejacob.blogspot.com/2019/07/la-gauche-contre-le-peuple-cest-sa.html (28 juillet 2019).Archivé chez moi : https://misfrag.pagesperso-orange.fr/documents/amis_de_gauche.pdf
D'autres miscellanées
Un petit coup de Michéa (récent) pour la route :
- Il n'existe pas de lien philosophique indissoluble entre libéralisme politique et démocratie
... ça ne fait jamais de mal. Puis celui-ci :
- Il est temps derefermer la triste parenthèse politique de la gauche libérale
Article : Who controls America ? / Donald Trump, homme libre ou homme lige des israélites. (site Libre penseur).
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