samedi 29 décembre 2018

Bonne et heureuse année 2019, les grenouilles

Début ou fin d'année sont propices aux bilans. Voici le mien. Faites vous le même ?

Vous connaissez tous la fable de la grenouille ? Une grenouille est plongée dans un récipient dont l’eau est chauffée très lentement jusqu’à ébullition ; elle y demeure et s’y laisse cuire alors qu’elle aurait sauté impulsivement hors de celui-ci si on l’avait plongée directement dans l’eau bouillante. Expérience scientifiquement douteuse mais bonne métaphore de notre situation dans ce monde. Nous nous habituons à des maux croissants sans réagir.

Vous vous dites, chères grenouilles, que notre monde est beaucoup mieux que l'ancien. Nos maisons sont plus confortables, plus saines qu’autrefois ; elles deviendront même intelligentes. Nos voitures sont également plus rapides, plus confortables, plus sûres, elles nous conduiront bientôt sans que nous ayons à toucher le volant. Notre système de santé est le meilleur qu’on ait jamais créé, il nous rendra peut-être bientôt immortels grâce au transhumanisme. Nous pouvons voyager où bon nous semble sur la terre entière : l’avion n’est pas cher. Les robots travaillerons pour nous. Le crédit remplace avantageusement les revenus que nous n’avons plus, et s’il ne suffit pas, nous pourrons toujours en demander un autre pour payer les intérêts du premier et ceci ad libitum. Pensez aussi au foisonnement des gadgets extraordinaires qui nous sont offerts : écrans plats géants, smartphones intelligents, etc. Les femmes sont libres et peuvent encore l’être encore davantage. Le cul omniprésent illustre les phantasmes les plus fous du divin marquis de Sade devenus réalité : nous pouvons désormais jouir sans entrave dans une explosion de foutre et d’arc en ciel. Toujours plus loin, toujours plus profond (sic) : la vie n’est-elle pas belle ?

Tout ceci est un peu vrai … et un peu faux. Mais ignorez le côté faux, chères grenouilles. Carpe diem quam minimum credula postero. Vous avez déjà oublié 2018 et son cortège de mauvais augures. Donc bonne et heureuse année 2019 chères grenouilles, le bonheur comme la température ne peut être que croissant et comme on vous l’a dit, la croissance est infinie…     et ne lisez pas la suite.





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Maintenant si vous n’êtes pas grenouille, je n’ai que de mauvaises nouvelles à vous donner. Le monde du « toujours plus » possède effectivement des tares majeures irrémédiables. La grenouille avait fini par oublier que désormais tout se paye au prix fort et que les droits des individus n’existent pas sans les devoirs qui vont avec. On ne peut pas s'en tirer rien qu'avec le Marché et le droit procédural.

J'ai retenu 8 thèmes intéressants : 

D’abord la dette. Dette publique, dette privée, dette des entreprises. Je la pointe à chaque début d’année. Je constate sans surprise qu'elle ne ne cesse d'augmenter. Sûr pourtant qu’elle ne peut pourtant croître à l’infini (bien que certains y croient). Il y aura donc défaut un jour. Défaut, Faillite. Que pensez vous alors qu’il arrivera ? Ses propriétaires voudront se rattraper sur dos de la bête comme en Grèce mais en pire. Priez pour que l’État, ruiné, puisse toujours faire tourner les services minimum, entretien des centrales nucléaires par exemple ou les services d’eau potable. Sinon, ça va craindre. On oubliera maisons, voitures intelligentes et robots. Il faudra manger, se chauffer, se soigner a minima et vivre dans un monde dangereux où le vie humaine aura peu de valeur. Ne jamais oublier que tout au long de l’histoire, le rôle principal de la dette a toujours été d’asservir les débiteurs.

Immigration. Inutile de culpabiliser : elle ne peut résoudre en aucun cas la misère du monde ; la petite vidéo très pédagogique de Roy Beck le démontre aisément. Ses promoteurs ont donc d’autres idées en tête. Le métissage des peuples européens semble par exemple beaucoup les intéresser. Métisser largement permet d’obtenir des populations dociles et peu solidaires. C’est bon pour une gouvernance autoritaire.

Problèmes écologiques. Je distingue ici le battage médiatique ininterrompu sur le réchauffement climatique du reste. Il me semble aujourd'hui évident que les thèses du GIEC sur le lien entre taux de CO2 et réchauffement ne sont pas aussi consensuelles qu’on veut bien le dire. Voyez François Gervais, NIPCC. Il s’agit en fait de taxer les individus sur leur production théorique de CO2, une forme moderne d’écofascisme. Transports maritimes et aériens, gigantesques pollueurs, sont curieusement exclus du processus : il ne faut pas mettre la croissance en péril.<Vidéo critique de celle de François Gervais  ici : https://youtu.be/XGq4WRTLfvc >

Pour le reste, l’empoisonnement de l’air, de l’eau et des terres agricoles, la dégradation des sols, la disparition massive des espèces vivantes sont consubstantiels au productivisme effréné du capitalisme. Lorsque tout s’effondrera, 95 % de l’humanité disparaîtra mais Gaïa se refera une santé en quelques milliers d’années. En 4,5 milliards d’années elle en a vu d’autres.

Le pillage des richesses naturelles est plus ennuyeux : il est irréversible (Ref. Empreinte globale). Tant qu’il restera une goutte de pétrole dotée d’un ERoI supérieur à 1, le capitalisme s’en emparera goulûment. Le pic pétrolier sera précédé ou suivi des pics de production de tous les éléments naturels utiles du tableau de Mendeleïev. Ce qui est gaspillé est définitivement perdu. Lorsqu’il n’y aura plus rien, l’humanité résiduelle post-capitaliste se débrouillera avec les miettes récupérées dans nos décharges et le travail musculaire humain ou animal. Gaïa aura besoin de centaines de millions d’années pour régénérer des richesses aussi futilement dépensées. D’ici là, l’humanité aura largement disparu. Notez qu’il ne suffit pas de s’abstenir vertueusement de consommer des biens rares : cela fait baisser le prix de l’offre et incite ceux qui s’en gavent déjà à en consommer davantage. Voir Wikipedia.

La guerre. L’Empire US, ‘peuple élu’, ‘nation indispensable’ doté par Dieu d’une ‘destinée manifeste’ est addict à la guerre d’agression presque depuis ses origines. La perte de sa situation hégémonique le rend fou. Le voila donc prêt à la guerre, sûr de lui, imaginant que des frappes nucléaires préalables bien ciblées le débarrasseraient définitivement de ses concurrents. Cette illusion est létale. L’horloge de la fin du monde (Doomsday clock) pointe 23h58. L'horloge est au plus près de minuit depuis sa création, comme en 1953.

L’UE n’a jamais été une démocratie. Les résultats des référendums niant ses recommandations ont tous été ignorés. L’Euro ne profite qu’aux États du nord. C’est un pseudo-Mark. Le Brexit la fragilise. L’UE est une zone de libre échange économique, un vassal militaire de l’OTAN, un nain politique, une machine monstrueuse à fabriquer des montagnes de lois au service des lobbys. Sa disparition est inévitable, seule la date de sa mort reste inconnue. Un détricotage concerté de l’Euro serait souhaitable pour éviter la débandade causée par sa disparition brutale. Curieusement aucun parti politique en dehors du microscopique UPR ne veut sortir du machin. Pas sûr que les français en aient vraiment compris la nuisance. Il faudra des forceps pour nous en arracher.

La confiscation des richesses par les 0,01% est l'un des traits significatifs de notre époque. Les 0,01% ont confisqué les monnaies nationales. Avec celles-ci ils peuvent acheter toutes les richesses naturelles, matières premières et terres agricoles, enfin tout ce qui est nécessaire à la vie. Ils confisquent également les idées et leurs applications par la mise à sac intégrale de la propriété intellectuelle. Les 0,01% représentent le paradigme du parasitisme absolu. Les habitants de cette planète devront les éradiquer pour se libérer. 

Aspects sociétaux. La conjuration antichrétienne, les destructions de la famille traditionnelle et des distinctions sexuelles naturelles, des nations (frontières, monnaies, divisions administratives, histoires, traditions), destructions présentées comme moteurs du Progrès et nécessaires à l’avènement de l’État Universel (qui nous apportera paix et bonheur) sont programmées depuis fort longtemps : on les trouve dès la fin du XVIIIème siècle chez Adam Weishaupt, Anacharsis Cloots et d’une façon générale dans la littérature franc-maçonne de l’époque (Ref. Henri Delassus, Augustin de Barruel). C’est donc bien l’accomplissement d’une très ancienne feuille de route dont on voit actuellement les effets marqués avec l’approbation de la quasi-totalité de la classe politique et de toute la gauche. Dans l’hypothèse d’un effondrement sociétal majeur, l’individu se retrouvera tout nu sans les filets de protection naturels qui le soutenaient autrefois dans les moments dramatiques. Au delà des conséquences terrifiantes, ceci remettra bien des pendules à l’heure. Les plus aptes survivront et reviendront aux bonnes vieilles traditions.

Conclusion : Telle est donc la liste des problèmes globaux qui nous pendent au nez à moyen et long terme. Comme ceux-ci sont tous liés entre eux de façon non-linéaire, l’effet final est totalement imprévisible. C’est un système complexe. La crise financière devrait venir en premier (avant dix ans), mais l’ouverture en grand de la vanne migratoire pourrait faire tomber l’UE avant. Si l’UE tombe, l’Euro tombe illico. Si l’Euro tombe, alors une crise financière majeure déferlera sur notre continent. Mais les choses peuvent aussi arriver en ordre inverse : crash financier mondial, euro, UE. Les trois se tiennent par la barbichette. Le premier qui rira …
Le troisième facteur d’incertitude est le déclenchement d’une guerre mondiale impliquant USA, Russie et Chine, mais je n’y crois pas : les militaires du pentagone et les politiciens de l’État profond (deep state) ont bon être à moitié fous, ils ne le sont pas assez pour se suicider et suicider la planète avec. Enfin, je l’espère.

Il existe d’autres tendances négatives purement franco-françaises : nos services publics se dégradent ; nos libertés aussi avec la répression des opposants et la surveillance généralisée grâce à l’alibi de la lutte contre le terrorisme et contre la haine. Les contraintes qui pèsent sur nous (fiscalité, législation tatillonne et répressive) s’affermissent. La propagande officielle et sa censure commence à se voir comme le nez au milieu de la figure. Ces maux devraient croître en nombre et en intensité. Mais ce ne sont pas des événements, seulement un contexte bien établi qui se dégrade déjà depuis trente ans. Certes, Macron lui a donné un bon coup d’accélérateur mais il a été mis en place pour ça par ses pairs. Les Gilets jaunes sont un bon symptôme de la maladie. Sans la dictature des banques et de l’UE, on aurait de la marge pour redresser la barre. Autrefois, les français pleins de ressources savaient le faire.

Tout ça devrait donc encore tenir sans explosion majeure en 2019. D'ailleurs que faire sinon rien ? C’est tout à fait merveilleux, non ? Profitez, profitez pleinement ! Et bonne année à tous.

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