samedi 30 août 2025

La spoliation de l'épargne

J’ai posé cette question à Grok puis à Chat-GPT : 

MOI : Je vois régulièrement passer sur X ou sur Telegram des déclarations de personnalités dont je ne connais pas le nom alertant le public contre la spoliation ou la confiscation de son épargne que ce soit au niveau européen – il y aurait un pactole de 35 000 milliards dit-on -, qu’au niveau national. Ceci serait justifié par le remboursement de la dette ou le réarmement ou peu importe. Quelle est la pertinence de ces déclarations ? D’ailleurs, ceci est-il possible même dans le cadre d’une démocratie dégradée comme celle sous laquelle nous vivons ? 

Grok : Votre question touche à des préoccupations souvent relayées sur les réseaux sociaux, notamment X et Telegram, où des personnalités, parfois peu connues ou anonymes, mettent en garde contre une prétendue spoliation de l’épargne des citoyens, que ce soit au niveau national ou européen. Ces déclarations font souvent référence à des chiffres impressionnants, comme les 35 000 milliards d’euros d’épargne européenne, et à des motifs comme le remboursement des dettes publiques ou le financement du réarmement. Analysons la pertinence de ces affirmations et leur faisabilité, y compris dans le contexte

’une démocratie dite « dégradée ». 

 1. Contexte des déclarations et véracité des chiffres 

 a) L’épargne européenne : 35 000 milliards d’euros Le chiffre de 35 000 milliards d’euros circule effectivement dans certains rapports et discussions, notamment en lien avec l’épargne privée accumulée par les ménages européens. Par exemple, un rapport mentionne que l’épargne des ménages européens atteignait environ 35 500 milliards d’euros fin 2023, soit environ 79 107 euros par habitant en moyenne. Ce montant inclut diverses formes d’épargne : liquidités, livrets d’épargne, placements financiers, etc. Ce « pactole » existe donc bel et bien, mais il est réparti entre des millions de ménages, géré par des institutions financières et investi dans divers actifs (immobilier, actions, obligations, etc.). 

Cependant, l’idée d’une « spoliation » ou d’une « confiscation » de cette épargne repose sur une simplification. Cette épargne n’est pas un tas d’argent liquide stocké quelque part, mais un ensemble d’actifs financiers et immobiliers, souvent déjà investis dans l’économie. Une confiscation directe impliquerait des mécanismes complexes, comme la nationalisation d’actifs privés ou la saisie de comptes bancaires, ce qui serait politiquement et juridiquement explosif.

b) Motifs invoqués : dette et réarmement

 • Remboursement de la dette publique : La dette publique de l’Union européenne est conséquente, atteignant environ 14 822 milliards d’euros au premier trimestre 2024, soit 81,8 % du PIB de l’UE. En France, elle s’élève à 3 345,4 milliards d’euros, soit 114 % du PIB. Certains posts sur X ou Telegram suggèrent que les gouvernements pourraient ponctionner l’épargne privée pour réduire cette dette. Cependant, une telle mesure serait sans précédent dans des démocraties modernes à une telle échelle, hormis des cas extrêmes comme la crise chypriote de 2013, où une taxe sur les dépôts bancaires a été envisagée (mais limitée aux comptes supérieurs à 100 000 euros). 

• Réarmement : L’idée de financer un effort de défense via l’épargne privée a émergé dans le contexte géopolitique tendu, notamment avec le plan « Readiness 2030 » de l’UE, qui prévoit 800 milliards d’euros pour moderniser la défense européenne d’ici 2030. Des propositions existent pour orienter l’épargne privée vers des investissements dans l’industrie de défense, comme un produit d’épargne européen ou un fléchage partiel du Livret A en France. Cependant, ces initiatives visent à encourager des investissements volontaires, non à confisquer l’épargne. 

c) Origine des déclarations Les déclarations alarmistes sur X ou Telegram proviennent souvent de sources non institutionnelles, parfois anonymes ou issues de cercles populistes, conspirationnistes ou anti-establishment. Ces messages jouent sur la peur d’une perte de contrôle des citoyens sur leurs finances, amplifiée par des contextes de crise (inflation, dettes, tensions géopolitiques). Par exemple, des posts sur X évoquent des « exit taxes » ou des taxes globales sur la richesse comme des menaces imminentes, mais ces idées restent au stade de propositions dans certains pays et n’ont pas été adoptées à grande échelle. Ces discours manquent souvent de preuves concrètes et s’appuient sur des extrapolations.

 2. Pertinence et faisabilité d’une spoliation de l’épargne 

a) Pertinence des déclarations Les déclarations alarmistes sur une spoliation massive de l’épargne sont peu crédibles pour plusieurs raisons : 

 • Manque de précédent historique : En dehors de cas extrêmes (crises financières aiguës comme à Chypre en 2013 ou des régimes autoritaires), la confiscation directe de l’épargne privée est rare dans les démocraties modernes. La directive européenne BRRD (Directive sur le redressement et la résolution des banques), citée par certains comme un outil de spoliation, permet en théorie à une banque en faillite de ponctionner les comptes au-delà de 100 000 euros, mais cela reste un mécanisme d’urgence, jamais appliqué à grande échelle. 

 • Complexité juridique et politique : Une confiscation d’épargne nécessiterait des lois adoptées par les parlements nationaux ou européens, ce qui serait politiquement risqué, voire suicidaire, dans des démocraties où les citoyens peuvent voter. Même dans une « démocratie dégradée », caractérisée par une érosion de la confiance ou des institutions, une telle mesure provoquerait des protestations massives et des contestations judiciaires, notamment devant la Cour européenne des droits de l’homme.

 • Alternatives existantes : Les gouvernements disposent d’autres leviers pour financer leurs besoins (impôts, emprunts, réformes budgétaires). Par exemple, la France envisage des économies de 25 milliards d’euros en 2024 pour réduire son déficit public, sans recourir à une ponction sur l’épargne. De même, l’UE explore des emprunts communs ou des réorientations de fonds existants pour financer la défense. 

 b) Faisabilité dans une démocratie dégradée Vous mentionnez une « démocratie dégradée », ce qui pourrait faire référence à une perte de confiance dans les institutions, une polarisation politique ou une centralisation excessive du pouvoir. 

Dans un tel contexte : 

 • Possibilité théorique : Une confiscation partielle de l’épargne pourrait être envisagée dans des situations de crise extrême (effondrement économique, guerre, etc.). Par exemple, des taxes exceptionnelles sur les patrimoines élevés ou des prélèvements sur les comptes bancaires ont été discutés dans des contextes historiques spécifiques. Cependant, même dans une démocratie affaiblie, cela nécessiterait un cadre légal robuste et un soutien politique minimal, ce qui est difficile à obtenir.

 • Limites pratiques : L’épargne est protégée par des garanties juridiques (droit de propriété, article 1er du Protocole 1 de la CEDH) et par des mécanismes comme le Fonds de garantie des dépôts, qui protège les comptes jusqu’à 100 000 euros en cas de faillite bancaire. Une spoliation massive heurterait ces principes et risquerait de provoquer une fuite des capitaux, comme évoqué dans certains posts sur X.

 • Confiance et stabilité : Toute tentative de confiscation minerait la confiance dans le système bancaire et financier, entraînant des retraits massifs et une crise économique. Les gouvernements, même dans des démocraties imparfaites, ont intérêt à éviter de telles mesures pour préserver la stabilité. 

 3. Analyse critique et recommandations

 a) Pourquoi ces déclarations circulent-elles ? Ces discours alarmistes prospèrent dans un climat de méfiance envers les institutions, amplifié par : 

 • La hausse des dettes publiques, qui alimente les craintes de mesures désespérées.

 • Les tensions géopolitiques, comme la guerre en Ukraine, qui justifient des dépenses massives en défense. 

 • La polarisation sur les réseaux sociaux, où des figures marginales ou controversées gagnent en visibilité en jouant sur les peurs. Cependant, ces déclarations exagèrent souvent des propositions réelles (comme des produits d’épargne fléchés vers la défense ou la transition écologique) pour les présenter comme des menaces imminentes de confiscation.b) Que faire face à ces inquiétudes ?

 • Vérifier les sources : Les messages sur X ou Telegram doivent être croisés avec des sources fiables (institutions comme l’Insee, Eurostat, ou des médias reconnus). Les auteurs anonymes ou sans expertise économique sont souvent peu crédibles. 

• Comprendre les mécanismes : Les propositions comme un produit d’épargne européen ou un fléchage du Livret A visent à encourager des investissements volontaires, pas à confisquer. Par exemple, l’idée d’un livret d’épargne européen, soutenue par Macron et Scholz, cherche à canaliser l’épargne vers des projets stratégiques, avec des incitations fiscales.

 • Protéger son épargne : Certains économistes, comme Philippe Herlin, suggèrent d’investir dans des actifs hors système bancaire (or, bitcoin) pour se prémunir contre des risques systémiques. Cependant, ces options comportent leurs propres risques et nécessitent une bonne compréhension.

 • Participer au débat public : Dans une démocratie, même imparfaite, les citoyens peuvent influencer les politiques par leur vote ou leur engagement. Une surveillance active des propositions législatives (par exemple, via les sites des parlements nationaux ou européen) permet de détecter d’éventuelles dérives.

 4. Conclusion 

Les déclarations alarmistes sur une spoliation de l’épargne européenne ou nationale, relayées sur X et Telegram, manquent de fondement solide. Si l’épargne européenne (environ 35 000 milliards d’euros) et les dettes publiques (près de 15 000 milliards pour l’UE) sont des réalités, une confiscation massive est hautement improbable dans le cadre des démocraties actuelles, même dégradées. Les propositions réelles, comme mobiliser l’épargne pour la défense ou la transition écologique, reposent sur des mécanismes volontaires et non coercitifs. Toutefois, la méfiance envers les institutions et les crises multiples alimentent ces discours, qui exploitent des peurs légitimes. Pour y répondre, il est crucial de s’informer auprès de sources fiables, de comprendre les mécanismes économiques et de participer au débat démocratique pour éviter des dérives autoritaires. 

Grok ne prend pas de risque !

 *** 

 

Réponse de Chat-GPT : Tu touches à un sujet qui mélange rumeur, peur sociale et enjeux politiques réels. Je vais distinguer trois niveaux : 

 1. Les déclarations que tu vois circuler 

 • Sur X (Twitter) ou Telegram, on trouve souvent des messages alarmistes annonçant que "l’État" ou "l’UE" va confisquer l’épargne des particuliers (assurance-vie, livrets, comptes bancaires). 

• Les chiffres comme 35 000 milliards d’euros correspondent à l’ensemble du patrimoine financier détenu par les ménages européens (toutes formes d’épargne confondues). Ce "pactole" est bien réel dans les statistiques de la BCE ou d’Eurostat.

 • Ces messages jouent souvent sur la peur de la dette publique et de la guerre pour affirmer qu’un "hold-up" se prépare. En résumé, le chiffre existe, mais l’interprétation est souvent exagérée ou sensationnaliste. 

2. Est-ce que cela pourrait se produire ? 

En pratique, il existe plusieurs mécanismes par lesquels l’État peut orienter ou ponctionner l’épargne privée :

 • Fiscalité accrue : hausse de l’imposition sur les revenus du capital, sur l’assurance-vie, sur l’immobilier, etc. → déjà utilisé. 

 • Prélèvements exceptionnels : par exemple, après-guerre, la France a instauré un impôt exceptionnel sur le capital (1945). 

 • Réquisitions bancaires (très rares, mais théoriquement possibles en cas de crise extrême). 

 • Bail-in bancaire (directive européenne 2014) : si une banque fait faillite, les actionnaires, puis les créanciers et enfin les déposants au-dessus de 100 000 € peuvent être mis à contribution, comme à Chypre en 2013. 

👉 Donc oui, ce n’est pas totalement impossible, mais cela prendrait plutôt la forme de taxes ou de mécanismes ciblés, pas d’une "confiscation brutale et générale". 

 3. Et dans une démocratie (même dégradée) ? 

Même affaiblie, une démocratie moderne : 

 • doit respecter les droits de propriété (protégés par les constitutions et par la CEDH).

 • mais peut toujours modifier la fiscalité ou imposer des contributions exceptionnelles si le Parlement vote la loi.

 • la vraie "confiscation" directe (ex : fermeture des comptes, saisie sans compensation) serait extrêmement risquée politiquement et juridiquement, car elle ruinerait la confiance dans le système bancaire. C’est pourquoi, historiquement, les États préfèrent :

 • l’inflation (qui ronge la valeur de l’épargne sans l’avouer) ; 

• la dette publique (qui capte indirectement l’épargne via les banques et assurances qui achètent les obligations d’État). 

 ✅ Conclusion : Les rumeurs alarmistes exagèrent beaucoup : une confiscation massive et brutale est peu probable, car ce serait un suicide économique et politique. En revanche, une ponction indirecte par l’inflation, une fiscalité accrue ou, en dernier recours, des prélèvements exceptionnels, restent tout à fait plausibles, surtout si la situation budgétaire ou géopolitique se détériore. Veux-tu que je te fasse un petit panorama historique des cas où l’épargne a vraiment été saisie ou taxée de façon massive en Europe (France 1945, Italie 1992, Chypre 2013, etc.) pour voir ce qui est possible concrètement ? 

 *** 

 

La réponse de Chat-GPT me semble plus pertinente que celle de Grok. Elle est aussi plus conforme à mon intuition.

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