Commentaire de lecture.
Cet ouvrage brosse (avec brio) un vaste tableau de l'histoire de Sapiens depuis son apparition et sa domination sur les autres hominidés jusqu’à sa disparition annoncée du fait de technologies modernes reléguant les mécanismes de sélection naturelle (dessein intelligent : modification délibérée de son ADN, fusion avec des mécanismes non vivants, c’est à dire génération de cyborgs) transformant l’homme en « autre chose ». Le dernier chapitre annonce donc l’ouvrage suivant de l'auteur (Homo Deus).
Ce n’est pas une pensée très originale, mais un discours qui s’insère totalement dans le cadre de la pensée matérialiste post-moderne dominante en occident. Le lecteur curieux ne découvrira donc au long de ces 500 pages aucune thèse controversée et susceptible de le surprendre et de le titiller. L’auteur considère que la famille, la religion et l’État national n’ont plus rien à apporter à la société et que l’avenir de l’homme appartient désormais à un gouvernement mondial qui assurera à moindre coût, à lui seul, toutes les fonctions de ces catégories obsolètes issues des temps archaïques et satisfera tous les besoins des individus, individus augmentés grâce à la science et à l’IA faut-il ajouter. Ce choix peut être parfois ennuyeux pour le lecteur non totalement convaincu au départ de l’avenir radieux que la science désormais seule en lice nous réserve.
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