Anno Domini

Je me suis toujours demandé comment on pouvait être certain de la chronologie à laquelle on associe les événements historiques depuis 2000 ans. Je ne dis pas que les récentistes ont raison, mais ceux-ci m’ont amenés à questionner un sujet que je pensais dénué de toute ambiguïté.
Au départ, les romains comptaient les années depuis la fondation de Rome Ab Urbe Condita calculée par Varron. La question de compter les années depuis la naissance de Jésus (Anno Domini) se posa au VIème siècle, lorsqu’un moine nommé Denis le Petit (Dyonisius Exiguus), fut chargé par le pape de l’époque, d’inventer ce calendrier pour calculer la date de Pâques, lequel rentra en vigueur autour de 525. Denis le Petit calcula que 525 ans s’étaient écoulés depuis la naissance du Christ. Pas évident tout de même. Voir Wikipédia, Anno Domini.
Autres mots clés : Tables latines, règles alexandrines, cycle de Méton, ère de Dioclétien.

Les calculs sont ensuite basés sur le Liber de Pashate écrit par ce Denis le Petit.
Voyez  http://hbar.phys.msu.ru/gorm/chrono/paschata.htm
Il faut attendre le VIIIème siècle (avec Bede le Vénérable) pour que le nouveau calendrier (A.D.) soit appliqué en France et dans le monde anglo-saxon. Bien sûr, il reste une incertitude de quelques années (<5) sur la date de la naissance de Jésus. Il n’y a pas d’an zéro (le zéro n’existait pas) et la date du début d’année a fluctué avant de se stabiliser (Noël, Jour de l’an).

La réforme du calendrier grégorien (1582) a perfectionné l’ancien calendrier Julien mis en place par César en -46 (an 708 de la naissance de Rome).

Les récentistes (François de Sarre, Anatoly T. Fomenko) ont jeté le doute sur notre chronologie, mais il n’y aucune preuve irréfutable que celle-ci soit fausse dans les grandes largeurs comme ceux-ci le prétendent : ils estiment en effet que plusieurs siècles ont été rajoutés arbitrairement. Ainsi le moyen-âge n’existerait pas. Ce serait un doublon des derniers siècles antiques !


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Autres miscellanées

l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA). Était-ce bien nécessaire  de créer ce truc ?  https://www.holocaustremembrance.com/  Le Labour anglais vient de s’y plier.

Le parlement juif Européen. Constitué à Bruxelles le 16 février 2012 à l’initiative de deux oligarques juifs ukrainiens. 120 députés juifs originaires de 47 pays d’Europe. Pourquoi pas aussi un parlement catholique ?

La FDA et le Big Pharma : Prescription Drug User Fee Act (PDUFA) 1992. Voir ‘Taking back the FDA’ (reprendre la FDA aux lobbys) de Martia Angell. Boston Globe. 2007.

Une brève étude du récentisme

 

La question de la constitution de la chronologie occidentale depuis la naissance du Christ, son évolution depuis les systèmes basés sur les règnes des souverains, et la pertinence du récentisme implique une analyse historique et historiographique complexe. Voici une réponse structurée et concise, suivie d'une évaluation du récentisme et des travaux-clés.

1. Constitution de la chronologie occidentale

a. Avant l’ère chrétienne : chronologies locales et règnes souverains

Avant l’adoption d’une chronologie universelle, les sociétés utilisaient des systèmes variés pour dater les événements :

La naissance de Jésus et la fixation du début de l’ère chrétienne

Naple. Crèche du palais royal de Caserte.

Voilà un problème compliqué. En fait, il y a deux complications : celle du choix du 25 décembre (pourquoi pas le 1er janvier) et le choix de l’an 1 (par rapport à l’ancien calendrier romain resté en usage assez longtemps). Ces problèmes sont assez bien décrits par l’article de wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Date_de_naissance_de_J%C3%A9sus

Note de lecture : le temps

... un éternel recommencement. Daniel Parrochia et al.

Étude dirigée par un philosophe : on attendait ici un peu de philosophie mais l'ouvrage contient 13 articles tous d'auteurs physiciens d'origine semble-t-il. On aurait pensé trouver dans ce livre un panorama exhaustif sur la question. Ce n’est pas le cas. On n'apprend finalement rien de bien nouveau. Il n’y a pas de temps universel. La théorie de la Relativité Restreinte nous l’avait laissé entendre il y a plus d'un siècle, mais la Relativité Générale a enfoncé le clou : les trois composantes spatiales et celle, unique, temporelle, sont intimement liées dans le tenseur métrique lié à la répartition des masses gravitationnelles sans qu’on puisse les démêler. Les outils de mesure actuels permettent de vérifier la théorie avec une stupéfiante précision.