Non, je ne parle pas
de Macron !
En 1610, Galilée
observait pour la première fois les quatre plus grosses lunes de
Jupiter avec une lunette de sa fabrication (qu’on appelle justement
« lunette de Galilée »). Il consigna ses observations
dans son ouvrage « Sidereus Nuncius » (le messager
des étoiles).
Récemment, un ami
m’envoyait une photo réalisée par lui avec un télescope
d’amateur MEADE ETX70 et une petite caméra USB ZWO ASI120MC placée
au foyer de l’objectif à la place de l’oculaire. Réglage de la
caméra avec le logiciel gratuit SharpCap.
Jupiter. Juillet 2018. (C) Jean-Marie Laugier
Voilà donc
exactement ce qu’a observé Galilée en 1610. Les satellites plus
petits (il y en a plus de 60) ne sont pas visibles avec du matériel
d’amateur. En fait, le spectacle est beaucoup plus émouvant « en
vrai » sans l’intermédiaire d’un écran LCD qui écrase
beaucoup d’information. Je le sais pour l’avoir observé
autrefois (une seule fois) avec un petit télescope de ma
fabrication. L’avantage de la caméra ultrasensible est de pouvoir
réaliser des poses courtes (ici 0,25 s) sans nécessiter la
motorisation de la lunette. La photographie argentique ne permet pas
cette souplesse d’utilisation.
Au delà du coût
(plusieurs centaines d’euros de matériel), du travail et du savoir
faire (il ne suffit pas de connecter les instruments bout à bout),
la réalisation de telles images nécessite un point de vue
confortable et dégagé, éloigné si possible des grosses sources de
pollution (lumineuses et autres). Si cette dernière condition n’est
pas réalisée, inutile d’investir là dedans.
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