Climat : misère pour les générations futures ?

Les décisions politiques prises aujourd’hui affectent le bien-être des générations futures. C’est l’évidence. Le problème du mal que nous pouvons faire à des gens qui ne sont pas encore nés est un problème philosophique intéressant.
Il a été soulevé par le philosophe britannique Derek Parfit (1942-2017) dans un chapitre de son livre passionnant (mais difficile) Reasons and Persons (1984).
Voilà ce qu’en dit Parfit.

D’un point de vue utilitariste (Parfit se rattache à cette école de pensée), une conception réductionniste (matérialiste) de la personne humaine la relie d’abord  à son patrimoine génétique bien qu’elle ne soit pas que ça. Formée à partir de l’union d’un ovule déterminé et d’un spermatozoïde déterminé, l’être conçu à l’instant t ne peut pas être le même que celui conçu à un mois d’intervalle : il n’aura pas les mêmes gènes. 

Si les politiques publiques sont lourdement modifiées pendant un certain temps, alors les êtres qui seront conçus pendant ce laps de temps ne seront pas les mêmes que ceux qui l’auraient été en l’absence de modification. L’identité précise des gens formant la population dans 50 ans ou un siècle ne sera pas la même selon ce qui se pratique actuellement et inter-réagit fortement avec la vie des géniteurs concernés.

En conséquence, si nous considérons deux cas, le premier (A) concernant une politique écologique restrictive ménageant l’avenir, et une autre (B) ne s’en préoccupant pas, la population future issue du second cas vivra certainement moins bien que celle issue du premier cas, mais ce ne seront pas les mêmes populations car les individus du cas B n’auraient jamais existé si la politique A avait été mise en place.

Ensuite Parfit considère le critère ‘vie méritant d’être vécue’. Pour lui, hormis les cas gravissimes, toutes les vies méritent d’être vécues et toute vie est un mieux par rapport à une non vie. Autrement dit, mieux vaut une vie ordinaire avec des difficultés que n’avoir jamais existé.

Conséquence : Les gens du futur subissant les rigueurs du dérèglement climatique anthropique ne devront pas se plaindre et accuser leurs ancêtres ne n’avoir rien fait quand il était encore temps. Si ces derniers avaient fait quelque chose, eux n’auraient pas existé et ne seraient pas là pour protester.

Tout le monde n’est pas d’accord avec ce raisonnement et en particulier ceux qui ne veulent pas considérer la non pertinence d’une comparaison entre des populations différentes. Pour ma part, je trouve absurde de donner une valeur négative à une non-vie. Dois-je plaindre la sœur que je n’ai jamais eue ?

Ceci dit, ce livre qui aborde une foule de problèmes moraux sous un angle utilitariste est réellement intéressant. A lire absolument si on n'a pas de problème avec la langue. Il n'y a pas de traduction en français.

Commentaire posté sur Amazon en 2010 sous le titre 'Difficile mais génial'.

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La machine à voyager dans le temps. Vieux fantasme de science fiction. Un physicien s'est attaché au problème depuis des années. Voyez Ronald Mallet Site web perso : https://www.phys.uconn.edu/~mallett/main/main.htm

Le parlement irakien a voté l'expulsion des américains du pays. Évidemment, ils ne le feront pas et leurs justifications sont un sommet d'hypocrisie et d'ignominie :
https://www.zerohedge.com/geopolitical/trump-says-us-will-not-leave-iraq-unless-billions-air-base-are-repaid

Exoplanète : TOI 700 d sur le site de la NASA : https://www.nasa.gov/feature/goddard/2020/nasa-planet-hunter-finds-its-1st-earth-size-habitable-zone-world

Samsung Ballie : robotique gadget inutile https://youtu.be/3j8nxMYAjEQ

USA : en cas de guerre, les  femmes pourraient être mobilisées : https://edition.cnn.com/2019/03/23/opinions/women-register-for-draft-kayyem-medina/index.html Quel progrès !