vendredi 9 août 2019

D'un totalitarisme à l'autre (2/3)

Je reprend la suite de mon précédent article sur les dispositifs liberticides apparus depuis 50 ans dans la société occidentale. Ils sont décrits ici pour ce qui concerne la France.
Il faut ne faut guère plus que trois éléments complémentaires pour que le système actuel devienne une véritable dictature panoptique :
(1) relier ou fusionner les fichiers de données personnelles en y incluant la localisation des individus en temps réel,
(2) généraliser la reconnaissance faciale,
(3) supprimer l’usage de l’argent liquide.

Les dispositions (1) et (2) sont sans doute déjà partiellement réalisées par la NSA aux USA. (3) est un désir fort manifesté par les élites bancaires et européennes au cours de ces dernières années. Ces dispositions ne posent pas de problèmes techniques insurmontables. Elles peuvent être mises en place furtivement sous une forme imparfaite quitte à être peaufinées ultérieurement. Les gouvernements se sont toujours montrés capables de faire passer les pires atteintes aux libertés en les justifiant par la lutte contre le terrorisme, la petite et grande délinquance, le péril de l’extrême-droite, la défense des "minorités", l’écologie ou la simple commodité. 

Si cela devait arriver, tout opposant pourrait se voir du jour au lendemain privé de moyens de subsistance (acheter de la nourriture, se loger, se soigner), se déplacer (l’anonymat n’existant plus), communiquer … Tout groupe dissident serait rapidement détecté et neutralisé avant d’être détruit. Certains épisodes de la fameuse série « black mirror »  illustrent cette dystopie. Ce système « high-tech » de contrôle des masses est certes plus clean que les camps de concentration nazis mais il n’est pas beaucoup plus enviable. S'agissant d'agir rapidement au niveau des réseaux -fermer des comptes, supprimer des abonnements, couper des connexions-, l'IA pourrait être largement mise à contribution.

Pour bien fonctionner, ce système doit être installé sur l’ensemble des pays de l’UE afin que personne ne soit tenté de s‘exiler. C'est son problème. Une fois mis en place il sera impossible de revenir en arrière. Sa disparition ne pourra survenir qu’à la suite d’une catastrophe naturelle ou humaine entraînant l’effondrement du système technologique sous-jacent. Il se pourrait aussi qu’une partie importante de la population sombre dans la folie.

Nous somme manifestement à la lisière de cette étape. Toute innovation technique susceptible de la renforcer ou l’avancer ne manquera pas de le faire. D'un autre côté, la suppression du cash est un phantasme oligarchique. Il n'est pas dit que cela n'entraîne pas de graves désordres collatéraux dans les sociétés. Les banquiers centraux devront y regarder à deux fois avant de se lancer dans l'expérience. En Inde, la réforme monétaire de Narendra Modi en novembre 2016 a fait pas mal de victimes chez les petites gens. A suivre.


D'autres miscellanées

Corée. Les USA simulent une occupation de la Corée du Nord. Sympa, non ? http://english.chosun.com/site/data/html_dir/2019/08/09/2019080901158.html


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