dimanche 13 janvier 2019

Le puits sans fond de la connaissance scientifique

Le magnétisme est un phénomène emblématique illustrant la quête d’une connaissance sans fin. Il est connu depuis l’antiquité sous forme des propriétés de la magnétite, oxyde de fer,  fer-aimant Fe3O4. Le savant anglais William Gilbert (1544-1603) a été le premier à étudier et détailler les propriétés des aimants permanents, à en montrer l’affinité avec le champ magnétique terrestre et pointer leur différence intrinsèque avec celles des corps électrisés (ambre). Son ouvrage ‘de Magnete’ (pdf 134 pp.) a été écrit en latin, mais la traduction anglaise dénote un peu rapidement une expression moderne comme ‘magnetic field’. Voir note (1) plus bas. Ce travail est essentiellement descriptif.

Il faut attendre la fin du XVIIIème pour découvrir le rapport entre courant électrique et magnétisme. Dès lors, un tas de lois nouvelles sont énoncées : force de Laplace, loi de Lenz, etc. mettant en rapport le courant i, l’induction magnétique B  et les forces F ou les déplacements mis en jeux. On en reste à des lois simples et linéaires. C’est tout bon pour les ingénieurs qui veulent réaliser des machines. L’unification de ces phénomènes sera entreprise par J. C. Maxwell (1831-1879) dans son célèbre traité d'électricité et de magnétisme (1884). A partir de cette époque, on commence à y voir plus clair. Une charge q animée d’une vitesse v génère un champ électromagnétique H, lequel exercera des forces sur n’importe quelle autre charge q’ de son environnement. Les propriétés de l’aimant permanent peuvent être inférées à partir de courants internes et s’intégrer ainsi à la théorie générale.

Les grandeurs vectorielles tridimensionnelles sont ensuite ‘tensorisées’  pour être compatible avec le formalisme de la relativité restreinte (quadrivecteurs) … Voir l'ancien mais excellent traité de Landau 'Théorie des Champs'. A partir de là, on commence à pouvoir expliquer comment une charge élémentaire e qui est animée d’une vitesse v produit un champ électromagnétique classique H et exerce une force sur une autre particule élémentaire, et cette seconde en retour sur la première. Pour parvenir a une vision homogène du processus, ne manque que la quantification du champ H lui-même. Ce sera fait avec la mécanique quantique. Les électrons en interaction vont échanger des photons (ou quanta). Un diagramme de Feynman devrait représenter cette interaction. Si Gilbert était  abordable par n’importe qui, ce n’est largement plus le cas maintenant. On quitte ici le domaine du concret, pour une abstraction qui n’est plus guère compréhensible que par les spécialistes (étudiants ou professionnels). Et encore s’agit-il ici d’une vision scientifique début XXème. Comme les électrons sont des poupées russes… imaginez la suite. Il est probable que la science du XXVème siècle -si l'humanité n'a pas disparu d'ici là- sera aussi éloignée de la nôtre, que la nôtre peut l'être de celle de Gilbert. Restons modestes.

[1] page 75 du pdf fac-simile du traité original en latin, 1ère phrase de la page 128 de cet original : 'At merionaliter fibi inuicem apposita, firmiter statim coniunguntur ; non solium super lapidem & prope, sed eriam in quatis distancia intra regentis orbis vim' traduit par : 'but when placed along side on a meridian line, at once they become firmly joined, not only on the stone and near it, but at any distance within the magnetic field of the controlling loadstone.' (Cf. edit Dover, transl. P. Fleury Mottelay, page 196. Il n'est donc pas question de champ magnétique dans l'original en latin.  

Image : une rondelle d'acier mise en suspension par un aimant. J'avoue n'avoir aucune idée sur la façon dont les électrons de la rondelle échangent des quanta (de fréquence zéro car il n'y a pas d'échange d'énergie) avec ceux de l'aimant. Si quelqu'un peut m'expliquer ...



D'autres miscellanées ...

Recensement provisoire des blessés des manifestations du mois de novembre-décembre 2018 : https://desarmons.net/index.php/2019/01/04/recensement-provisoire-des-blesses-graves-des-manifestations-du-mois-de-decembre-2018/  dont 15 personnes ont été éborgnées (balles de LBD 40). Et côté policiers ?
Gilets jaunes : éclats de grenades, brûlures, membres arrachés… retour sur 82 blessures graves : Infographie Libération. 11/01.

LBD 40. Fiche Wikipedia. Présentation détaillée (Taranis)

False flag à double détente. D'après l'essayiste Laurent Guyénot, le rapport de l'opération Northwood (attaque sous faux drapeau contre Cuba). Archive 13 Mars 1962. (pdf 15 pages dactylographiées). https://nsarchive2.gwu.edu//news/20010430/northwoods.pdf serait un faux créé dans les années 90

L'art de monter une vidéo sur le paranormal à partir de rien :  au cœur du vortex spatio-temporel de Marseille, Église Saint Vincent de Paul des Réformés : https://www.youtube.com/watch?v=yIYD6N3q3M4 ... 11 min. On trouve aussi ces balivernes page 288 d'un livre de Gabriel Balima, L’Église des Empereurs de Rome. Accablantes révélations sur les origines du catholicisme.Une autre source : Les vortex 2 de 4 de Jimmy Guieu : https://www.dailymotion.com/video/x5u92g

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