vendredi 22 juillet 2022

Note de lecture : le Camp des Saints


Le Camp des Saints de Jean Raspail, ouvrage déjà ancien, est une fable-catastrophe qui fait un peu penser à Ravage de Barjavel ou au Fléau de Stephen King. L'histoire est celle d'un "grand remplacement" brutal, à savoir l’immigration d'un million d'indiens misérables de la vallée du Gange sur la France - pourquoi justement la France - par l'intermédiaire d'une flottille de cent rafiots déglingués qui contourne l'Afrique par le cap de bonne espérance. Ça prend un peu de temps, celui qui permet à l'occident de débattre dans l'urgence, mettant face à face les droits de l'Homme et de l'autre la vision d'une forme de guerre sans armes dirigée contre nos vieilles nations, guerre qui ne dit pas son nom.

Si la fable n'est pas très réaliste, elle présente peut-être le discours accéléré déroulé chez nous sur un temps long. On y retrouve sous forme concentrée l'argumentaire gauchiste de la haine de soi basé sur une culpabilité, celle motivée par les crimes colonialistes commis par nos élites au cours des siècles précédents, forme primitive de l'idéologie woke qui envahit en ce moment l'occident, celle qui remplace l'intelligence et la réflexion par une émotivité puérile. On y retrouve également la complicité des médias et en ce sens, ce livre reste d'actualité. Point faible : tout comme pour l'actualité présentée par la doxa officielle, il manque ici le coup de projecteur sur les puissants acteurs qui font l'événement depuis les coulisses. Sur la forme, le style, vigoureux, est porté par des images fortes, bien colorées, imprégnées d'une odeur d'excréments. Esprits faibles, s'abstenir.


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