vendredi 1 mars 2019

La République sur une mauvaise pente

Notre système politique est sur la mauvaise pente. La crise des gilets jaunes a servi de révélateur à bien des choses. Considérez donc ces cinq aspects du problème :

1. L’assemblé nationale mouline une grosse partie des lois pondues par la commission européenne bien chauffée par les lobbys.  Cette montagne de lois s’accompagne d’une masse croissante de contraintes pour le citoyen : administratives, pécuniaires, carcérales, fiscales pour ne parler que de ça. N’oubliez jamais que tout système noyé sous les contraintes finit mécaniquement par s’arrêter.

2. Depuis quelques décennies, nos gouvernements ont perverti la démocratie en transformant les opinions dissidentes en délits d’opinions. Dans le même temps, tous les médias dominants sont passés sous la coupe des milliardaires alors que l’on s’achemine vers la censure d’internet avec la complicité des GAFA.

3. La domination du système financier noie la société sous une dette [publique/privée] inextinguible. La dette a toujours été une face de l’esclavage dans l’histoire.

4. Les partis politiques [de l’extrême gauche à l’extrême droite] ont quasiment disparu du paysage depuis l’élection de Macron. Ce qu’il en reste ne sont que des coquilles vides animées par des clowns.

5. La crise des gilets jaune a mis en évidence la brutalité d’une police militarisée adossée à une justice expéditive. Ce niveau de violence fait tache dans le monde civilisé. Même la répression chinoise apparaît douce au regard de la nôtre. <Vingt condamnations transforment un pays d’un milliard 410 millions d’habitants en dictature totalitaire, 1 800 condamnations dans un pays de 67 millions d’habitants lui valent le titre de démocratie exemplaire. Comprenne qui pourra ! (Bruno Guigue, 26/2)>

Vous êtes libre de qualifier la nature du régime de « démocratique », mais à mon avis « démocrature » conviendrait plutôt mieux. L’État ne représente plus les français. C'est un régime d'occupation. Mieux vaut ne plus voter que mal voter.

En jetant un œil quelques années en arrière sur le fameux ouvrage de Naomy Wolf 'The End of America ; Letter of Warning to a Young Patriot' (2007), ouvrage témoignant de la dérive autoritaire du régime, j'ai effectué une comparaison entre les critères établis par l'auteur et ce qu'on voit aujourd'hui en France.
Dix étapes sont invoquées dans l'ouvrage.
1) Invoquer une menace interne et externe'. OUI. Le terrorisme islamique et l'antisémitisme font l'affaire.
2) Etablir des prisons secrètes. NON, on n'a pas encore ça.
3) Développer une force paramilitaire. NON mais la police se militarise rapidement
4) Surveiller les citoyens ordinaires. OUI avec la collaboration des GAFA
5) Infiltrer les groupes de citoyens. OUI plus ou moins.
6) Détenir et relâcher arbitrairement des citoyens. MARGINAL.
7) Viser des citoyens particuliers. OUI, mais on en reste au harcèlement médiatique.
8) Restreindre la Presse. ... Pas la peine, elle est aux ordres !
9) Taxer la critique d'"espionnage" et la dissidence de "trahison". NON, pour l'instant, les accusation sont plutôt celles de "populisme", "complotisme" et "antisémitisme"
10) Subvertir les règles de la Loi. OUI grâce à la généralisation du délit d'opinion.

La dérive politique française de ces dernières années reste donc assez différente de celle de l'Amérique post-11 septembre. Notez qu'il n'existe pas de délits d'opinion aux USA.


D'autres miscellanées :

Trois vidéos un peu longues mais bien intéressantes analysant le mouvement des Gilets Jaunes : 

Une analyse du débat Chouard/Enthoven sur la démocratie :  https://youtu.be/Xseivta1gJM    (vidéo 33min14)

François Boulo, avocat des Gilets Jaunes sur ThinkerView : https://youtu.be/tRl9_q2ytI8 (vidéo 1h45m). Avant la révolution ?

Lucien Cerise : Gilets Jaunes vs Gouvernement. https://youtu.be/7HifXiOkYrA  (vidéo de 1h18min)





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