mardi 14 août 2018

Mort au cash !


Frapper monnaie était jadis le privilège de l’État régalien. Aujourd’hui, la monnaie est une arme détenue par l’oligarchie financière permettant à cette dernière d’asservir les peuples. Comment en est-on arrivé là ?

Histoire. Passons d’abord sur les pitoyables expériences françaises de John Law (1716-1720) puis plus tard celle des assignats (1789-1796). Premiers rackets bancaires à grande échelle. Ensuite, regardons les passionnantes conférences d’Henri Guillemin sur YouTube concernant la création de la Banque de France (1800). Banque privée comme son nom ne l’indique pas. Privée mais garantie par l’État napoléonien qui la dote de pouvoirs exorbitants. Ça commence mal.
En face, ne pas oublier la création en 1913 de la FED (Federal Reserve américaine), banque privée également qui n’a de fédérale que le nom. Consulter à ce sujet le livre de Daniel Estulin même s’il n’est pas sans défauts.
Se pencher ensuite sur La Banque des règlements internationaux (BRI, Bank for International Settlements en anglais ou BIS). 1930. C’est tout privé, ça, mais ça joue désormais au niveau mondial.  

 
Point important au passage : La loi no 73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France dite « loi Pompidou-Giscard » ou « loi Pompidou-Giscard-Rothschild ». De fait, l’endettement irréversible de la France commence à cette date même si ladite loi n’en porte pas toute la responsabilité (Cf. réponse de Captain Economics à Etienne Chouard). Plus récemment, les directives BRRD (2014), et Sapin 2 (2016) mettent en place la possibilité du racket des déposants. La politique NIRP crée les taux d’intérêts négatifs sur les dépôts. Tout est donc fait pour faire fuir le client, victime potentielle de spoliation bancaire. Il faut donc l’enchaîner à sa banque et pour cela, il faut lui interdire l’usage du cash. C’est la dernière bataille pour installer une dictature bancaire globale : non seulement les petites transactions seront tracées mais il suffira d’un clic de souris pour dépouiller les opposants politiques.

Bataille contre le cash, donc. Des expériences sont en cours au Danemark et dans les pays nordiques, à Singapour, en Corée du Sud, en Inde (dramatique), études du FMI … Pour l’instant, les distributeurs (ATM) ferment, les grosses coupures disparaissent (500€), le montant des payement en liquide est limité, ou bien simplement interdit (impôts), petites innovations « sympa » : cartes sans contact, paiement par smartphone (c’est moderne). Sans surprise, l’UE pense fortement à l’imposer. Voir le document « EU initiative on restrictions on payments in cash. Consultation Strategy » du 2 février 2016. Elle y revient le 23 janvier 2017 : « Proposal for an EU initiative on restrictions on payments in cash » ref. ECFIN.DDG1.C.5. Puis le 12 juin 2018 : « REPORT FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT AND THE COUNCIL on restrictions on payments in cash ». Manifestement cela tient à cœur de nos eurocrates. Mais comment feront-ils pour toucher leurs pots de vin ? Quant à nous, nous en reviendrons au troc pour les emmerder et nous préparerons de bonnes cordes pour les pendre.


Autre miscellanée … 


 
Comment calculer le rayon lunaire et la distance terre-lune grâce à l’éclipse ?
Je pars d’une bonne photo de l’éclipse (celle du copain). Par commodité, je l’inverse en négatif (la partie éclairée est en noir sur la gauche). J’en détermine le centre P. Je la fais pivoter de façon à ce que la ligne BD soit verticale. Je trace l’axe horizontal qui coupe le croissant éclairé en A et BD en H. Je trace AB. Je mène par B la perpendiculaire à AB. Elle coupe l’axe en C. AC est le diamètre de l’ombre de la terre. O est son centre. PK est le rayon de la lune. Les anciens savaient depuis Ératosthène de Cyrène (~276 - ~194) que la circonférence terrestre était d’environ 40000 km, donc son rayon RTerre = 40000/6,28=6340km. Et par une règle de trois Rlune = RTerre x PK / OC (en pixels). On trouve 1848km (1735 en réalité). Pas si mal. Les anciens savaient mesurer le diamètre apparent de la lune. C’est un angle a=31’36’’ qui définit un triangle isocèle très long (longueur d = distance terre-lune) avec un petit côté (2 tg(a/2) . d )= 2 x Rlune. Soit 0,0092.d = 2 x 1848 d’où d = 401000 km. On est dans les clous. Même sans photo, ces calculs étaient à la portée des anciens. Le rapport en pixels PK/OC étant piffométré à vue et 2 tg(a/2)~a (radian) approximé sans grosse erreur. Ce sont là des math de niveau antique compréhensibles par un élève de 4ème. Ératosthène n’utilisait pas le kilomètre mais le Stade égyptien (158,1m). En revanche, les éclipses de soleil ne permettent aucun calcul similaire concernant le soleil.

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